Il y a 90 millions d'années, les Pyrénées n'existaient pas encore. Une mer recouvrait ce qui est aujourd'hui le Département des Pyrénées Atlantiques. Puis la tectonique des plaques a commencé son travail : retrait de la mer pour laisser place à une vaste plaine où s'ébattaient les dinosaures et, vers 50 millions d'années, naissance d'une chaîne de montagnes avec ses pics, ses éboulis, ses sources, ses contreforts. L'eau des cimes a commencé à cheminer, en surface et sous terre. Elle a dissous les roches calcaires qui ont été lentement emportées, laissant la place à des cavités, à des corridors, ceux que parcoure aujourd'hui le visiteur curieux.
La grotte de Sare fait partie de ces créations de la nature qu'il faut savoir découvrir et admirer. C'est un prêtre et anthropologue espagnol, José-Miguel de Barandiaran, originaire du Guipuzcoa mais réfugié à Sare de 1941 à 1953, qui en a fait son terrain de recherches favori. Le site lui est dédié.
Document photographique : Grottes de Sare
Avant lui, des visiteurs illustres avaient parcouru les cavernes de Sare : l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie avaient tenu à venir en 1858.
Depuis environ 200 000 ans les hommes occupent le Pays Basque. A quoi ressemblaient-ils ? Un hologramme apparait lors de la visite : on y distingue un homme de profil, aux traits rustiques mais assez proches des nôtres. Chasseur, il l'était; superstitieux aussi : des "esprits", les "laminaks" ressemblant étrangement à des hommes, peuplaient les cavernes qui, au fil des millénaires, ont servi non seulement de refuge, d'habitation, mais aussi de lieux de culte des basques aux divinités.
Un musée à l'entrée des grottes présente des vestiges de la présence humaine en ces lieux : outils, ossements. On estime que la première occupation des grottes remonte à plus de 45 000 ans.
Le visiteur est emmené, par petits groupes, par un guide. Une fois dans la grotte, il va parcourir une série de méandres, de salles qui s'illuminent et retrouvent l'obscurité au fur et à mesure de sa progression. Des écharpes de calcite descendent des plafonds, des marmites creusées par l'eau apparaissent,
Des passages se profilent, des ombres se dessinent sur les parois, jusqu'à la caverne de l'ours (en pierre) qui se dresse, fantomatique, le long du chemin...
La promenade se poursuit, des anfractuosités s'éclairent... Le guide évoque des colonies de chauve-souris qui viennent nicher dans la grotte.
et subitement, deux hommes de la préhistoire nous sont dévoilés. Ils préparent un feu.
Nous sommes alors non loin de la sortie. L'eau ruisselle vers le petit torrent qui la recueillera.
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Comment s'y rendre ?
De Saint Jean de Luz, il suffit de prendre la direction d'Ascain puis de Sare (20kms de la côte). Même si la route tourne un peu, on arrive vite. Il faut dépasser Sare et suivre les panneaux. C'est à 6 kms de Sare.
Le site :
http://www.sare.fr/grottes_sare.html
Où dormir et se restaurer à Sare ? Plusieurs bons établissements coexistent sur la grand place. Retenons celui-ci pour la qualité de l'accueil et de la table :Hôtel-restaurant Lastiry.
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