Astérix et Obélix au Muséo-parc d'Alésia jusqu'au 30 novembre 2015
Il ne sont pas venus seuls en Bourgogne, les célèbres héros de René Goscinny et Albert Uderzo : tous les personnages du village gaulois ou presque sont là, en images dans ce beau musée d'une bataille qui vit, en 52 avant J.C., la défaite des gaulois commandés par Vercingétorix face aux troupes romaines de Jules César. Et pour inaugurer cette exposition temporaire du musée, le dessinateur Uderzo était venu retrouver ses personnages mis en scène avec beaucoup de talent par les équipes du musée. Une rencontre historique qui a beaucoup amusé l'auteur des dessins de la fameuse B.D. Une rencontre qui a surtout permis de dresser un parallèle entre l'Histoire et ce qu'en ont retenu Goscinny et Uderzo pour camper leurs désopilants héros...
Reportage : Guy Riboreau ©
Près d'Alise-Sainte-Reine, au milieu d'une vaste plaine entourée d'aimables collines, se dresse le Centre d'interprétation de la bataille d'Alésia. Une architecture originale, toute en rondeurs, conçue par Bernard Tschumi, qui s'intègre harmonieusement depuis 2012 dans son environnement et permet de connaître les circonstances de cette terrible bataille. Le lieu de celle-ci a été un temps contesté. Mais aujourd'hui, grâce aux nombreuses fouilles et découvertes alentours, tous les scientifiques le considèrent comme authentique et les querelles de chapelles se sont éteintes devant l'abondance des témoignages en faveur d'Alésia.
C'est dans ce lieu qu'avec l'autorisation des Editions Albert-René, propriétaires des célèbres albums, les irréductibles gaulois ont élu domicile.jusqu'à fin novembre. Le prétexte ? Confronter leur existence avec la réalité des lieux, des modes de vie gaulois et romains tels que les archéologues, historiens et scientifiques les connaissent aujourd"hui et tels qu'ils sont présentés au Muséo-Parc.
"Par Toutatis", voila qui n'est pas banal et Claire en France se devait de les accompagner en Bourgogne.
Ils ont eu fort heureusement la possibilité d'être rejoints par leur père Albert Uderzo venu s'assurer qu'ils étaient bien accueillis dans ce temple des difficiles relations gallo-romaines...
Cétautomatix, le forgeron a retrouvé un atelier à sa mesure avec les bons outils : enclume, marteau, pelle à feu et briquet (au silex !)
Le forgeron gaulois savait créer de belles armes, des boucliers, des cottes de mailles et des casques qui, contrairement à la légende, ne comportaient pas de symboles ailés.
Panoplie du guerrier gaulois - panoplie du légionnaire romain
Quant au dénommé Obélix, il s'était posé la question de la tenue vestimentaire à adopter. Il ne voulait pas des braies cousues et de la cape de lin fermée par une fibule qu'on portait en Gaule en 52 avant J.C. Non, il lui fallait de la couleur et des rayures !
Une fois fait le choix vestimentaire, Obélix s'enquit de la proximité de hordes de sangliers pour assurer sa subsistance.
L'énorme appétit affiché par Obélix laissa Albert Uderzo faussement perplexe...
Et le génial dessinateur et scénariste s'en fut voir ensuite ce qui se passait dans la forêt (des Carnutes ?). Un possible drame avait failli s'y dérouler...
C'est que le moment était important pour le druide Panoramix qui devait récolter les herbes destinées à fabriquer sa potion magique, celle qui permet d'anéantir l'adversaire.
Les herbes trouvées, il fallait les préparer dans un chaudron. Fort heureusement, il en trouva un - d'époque - en alliage de cuivre, un peu cabossé mais utilisable...
Les Romains pouvaient revenir à tout moment et la potion devait être prête pour donner de la force aux vaillants habitants de Petibonum.
Devant l'enceinte de leur camp, Uderzo ne semblait pas croire à l'imminence d'une attaque. Mais quand il vit la "tortue" utilisée par les légionnaires romains pour se protéger des coups des gaulois, et qu'il constata qu'un légionnaire le regardait d'un oeil torve, il préféra parcourir la terrasse du Centre pour vérifier si la réalité d'un camp romain (reconstitué en contrebas) était conforme au dessin qu'il en avait fait dans un album.
La tortue
Pendant ce temps Obélix et son fidèle Idéfix se livraient à un transport de menhirs. A balancer sur la tête des légionnaires dans leur camp ?
Du sommet de l'oppidum sur la colline d'Alise-Sainte-Reine où il avait massé ses guerriers, Vercingétorix contemplait la scène d'un air désabusé... N'attend-il pas l'inauguration de sa statue monumentale depuis 1865 ?
Soit rassuré, Vercingétorix : elle sera inaugurée en août 2015 !
Mais sache aussi qu' Astérix et ses amis seront de retour en librairie le 22 octobre !
Muséo-Parc d'Alésia, Centre d'interprétation
1 route des Trois Ormeaux
21150 Alise-Sainte-Reine
Tél 03 80 96 96 23
Directeur du Muséo-Parc : Laurent de Froberville
Commissaires de l'exposition : Mathilde Le Piolot-Ville (Muséo-Parc)
Stéphane Beaujan (Festival de la BD d'Angoulême)
Editions Albert René : Céleste Surugue, directeur général
Détails pratiques :
Le centre est ouvert tous les jours jusqu'au 30 novembre de 10h00 à 18h00 (>19h00 en juillet et août).
Entrées : adultes : 11,50€, enfants 7 à 16 ans : 7€, moins de 7 ans : gratuit
Ces tarifs sont valables également pour la visite de la ville gallo-romaine (Oppidum). Ferme le 11 novembre.
Nous reviendrons prochainement dans un autre article sur les expositions permanentes du Centre et les facilités qu'il offre aux enfants comme à leur parents ou enseignants de découvrir la bataille d'Alésia.
GR
