Mika redonne des couleurs à Paris
Que c'est triste la vie sans concert, sans théâtre, sans cinéma, sans musée ! Depuis le mois d'octobre, le monde de la culture est à l'arrêt et les Parisiens ne lèvent plus les yeux sur les affiches qui animent habituellement la ville, faute de spectacles... Pour raviver la ville, Mika a voulu redonner des couleurs à Paris... Accompagné de sa sœur Paloma, il a eu l'idée de partir à la recherche d'une soixantaine d'artistes pour habiller pendant quelques semaines les espaces d'affichage de la capitale avec des œuvres inédites. Avec la complicité d'Olivier Gabet, directeur du Musée des Arts Décoratifs, ils ont finalement donné carte blanche à 9 artistes. Chef d'orchestre de ce projet artistique collectif réalisé en un temps record, Mika s'est prêté au jeu en signant lui-même une affiche en collaboration avec sa sœur Yasmine Penniman. Aurélia Durand, Laurindo Feliciano, Ugo Gattoni, Annick Kamgang, Marie Mohanna, Lamia Ziade, Alexandre Benjamin Navet, Lamarche-Ovize et Rosa Maria Unda Souki : ils renouent tous avec la longue tradition des affiches artistiques de la Belle Époque, dans les pas de Toulouse-Lautrec ou Mucha.
Grâce à la générosité de JCDecaux et de la Ville de Paris qui ont tout de suite adhéré à l'idée de Mika, ces affiches seront exposées sur les mâts-drapeaux et les colonnes Morris de JCDecaux, et sur les espaces d'affichage de la ville faisant de Paris une galerie éphémère à ciel ouvert. Exposition à ciel ouvert visible durant le mois de mars sur le mobilier d'affichage, dans tout Paris.
Photos : Copyright © 2020 MAD Paris, tous droits réservés.
Mika et Yasmine
L'illustration et les arts visuels ont toujours été au centre du travail du chanteur-compositeur Mika. C'est une volonté de "contextualiser sa musique dans un monde visuel précis" qui a conduit Mika à collaborer avec sa sœur Yasmine sur des pochettes d'albums et des campagnes d'affichage; une collaboration qui dure depuis plus de 20 ans. Depuis leur premier travail sur le premier album de Mika, qui s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires, Life In Cartoon Motion, s'est largement poursuivi, le couple avec leur propre studio de trois personnes basé à Miami, a travaillé sur 8 sorties d'albums différents, 7 tournées mondiales, des collaborations de produits allant de Swatch, Pilot Pens, Lotus, Coca Cola entre autres. Une partie moins connue des activités de l'artiste, mais une partie fondamentale de son processus créatif et de son identité artistique.
Annick Kamgang
Née à Yaoundé au Cameroun, Annick Kamgang, alias Kam, vit et travaille à Paris, comme illustratrice et dessinatrice de presse. Cette vocation lui vient en grande partie d'un engagement politique et social, le sien, celui de son père aussi, grande figure du Panafricanisme, ce qui l'appelle à collaborer très fréquemment avec la revue Jeune Afrique. Marquée tout autant par la littérature, Kam rappelle qu'après une enfance " au pays de Bokassa ", elle a grandi dans les îles Caraïbes, celles d'Aimé Césaire, de Maryse Condé et de Franz Fanon. Kam est aussi très active dans le domaine de la bande dessinée. Dans chacune de ses créations, elle aime à parler des choses graves avec légèreté, et des choses plus légères avec la distance critique qu'elle sait cultiver en éditorialiste graphique.
Aurélia Durand
Née à La Réunion, Aurélia Durand vit et travaille à Paris. Se présentant comme illustratrice, un terme artistique qui l'ancre dans une histoire de l'art urbaine, elle est aussi très active dans le motion design et le design d'objet, sans pour autant négliger son travail de peintre à part entière. En quelques années, Aurélia Durand a créé un univers d'une énergie chromatique et graphique rare, son œuvre met toujours l'humain au cœur du propos, et sa passion est mise dans la célébration en couleurs et en mouvements de ses origines et de ses racines, " avec puissance et fierté ". Ses illustrations pour l'ouvrage This book is anti-racist de Tiffany Jewell en ont fait l'un des best-sellers du classement du New York Times en 2020
