Le musée Dreyfus chez Emile Zola à Médan (Yvelines)
Le premier musée entièrement consacré à l'Affaire Dreyfus a été inauguré le 26 octobre par Emmanuel Macron à Médan dans les Yvelines (78) au sein de la propriété d'Emile Zola. La mémoire de Dreyfus et de Zola est définitivement liée pour la postérité. L'auteur de " J'accuse " avait consacré une bonne partie de ses dernières années à faire reconnaître l'innocence du militaire, injustement accusé de trahison. Ce combat a très probablement coûté la vie à l'écrivain. En 1902, à l'âge de 62 ans, Emile Zola meurt asphyxié dans sa chambre, vraisemblablement victime d'un acte de vengeance d'un anti-dreyfusard.
Installé dans un bâtiment construit après la mort de Zola sur le terrain de sa maison, le musée de 600 mètres carrés ambitionne de faire comprendre l'Affaire Dreyfus, via des documents peu connus et rarement vus : photographie, chanson, projections lumineuses, brochure, affiche, tracts, etc. Les lieux se prêtent à recevoir un public de spécialistes comme de curieux et de scolaires.
La Maison Zola, à Médan (à droite, le musée Dreyfus)
Crédit : Nicolas Schimp / Maison Zola
"A Médan, la maison d'Emile Zola jouxte le musée Alfred Dreyfus. Zola et Dreyfus, liés de leur vivant par une lutte sans concession pour la vérité et la justice, sont désormais célébrés, ensemble, dans ce lieu symbolique du croisement de leurs destins et des valeurs pour lesquelles ils se sont tant battus. Chaque année, depuis plus d'un siècle, dans sa propriété de Médan, on rend hommage à l'auteur de " J'accuse ". Le projet d'en faire un lieu de mémoire et d'y établir un musée semblait donc naturel. Il était aussi impérieux de contrer le travail de sape du temps et de l'oubli." Louis Gautier, Président de l'association Maison Zola - Musée Dreyfus
Grand salon au deuxième étage de la maison d'Emile Zola
Crédit : Nicolas Schimp / Maison Zola
Tout le monde connaît l'histoire de l'officier Alfred Dreyfus, victime en 1894 d'une machination judiciaire, sous couvert d'antisémitisme, qui mena à une crise politique sans précédent aux débuts de la IIIe République. Entre dreyfusards et anti-dreyfusards, cet événement a aussi permis de faire émerger la figure de l'intellectuel avec Emile Zola, publiquement engagé pour sa libération. Dans une lettre ouverte au président Félix Faure publiée en 1898, il commence par son légendaire " J'accuse... ! " pour dénoncer un procès scandaleux et injuste.
