Le Château de Marçay : un hâvre de paix, de confort et de gastronomie au sud de Chinon

Sur sa petite colline dominant le village, le Château de Marçay**** a décidèment fière allure. Dans cette campagne chinonaise chère à Rabelais mais aussi à beaucoup d'autres, ce château du XVè siècle aménagé en bel hôtel-restaurant offre le cadre idéal pour un séjour romantique. 

Sa proximité de la forteresse de Chinon, des châteaux de la Vienne (Angles sur l'Anglin), de l'Indre (Azay-le-Rideau, Rigny-Ussé) et évidemment de ceux de la Loire, en fait une base confortable pour mettre ses pas dans ceux des grands personnages de l'Histoire de France.

En outre, pour les amateurs de bons vins, de Chinon à Vouvray, de Bourgueil à Montlouis, les chais alentour et les caves du Château abritent bien des trésors liquides à découvrir..

 

Texte et photos (sauf mention particulière) : Guy Riboreau ©.

 

 

 

 

 

 

De la forteresse bâtie au XIè siècle, il ne reste plus grand chose, soubassements, caves.. Les soubresauts de l'Histoire sont passés par là. Le château actuel bâti au XVè et remanié à diverses reprises, a été longtemps un fief noble relevant du Domaine royal et du Château de Loudun. Ses tours - dont deux à machicoulis - lui donne un petit caractère de château fort. Le corps de logis se prolonge par une aile ouest, les deux formant la partie ancienne du château. . L'influence de la Renaissance est évidente en façade côté village.

 

 

Le château a été aménagé en hôtellerie en 1973. Acquis par Philippe Mollard (Brasserie Mollard Paris, Les Hautes Roches, Rochecorbon) et il est affilié à la chaîne Hôtels & Préférence. Il dispose de 30 chambres, toutes différentes, joliment meublées, 24 dans la partie ancienne (certaines avec petite terrasse privative) et 6 dans un pavillon face aux vignes du Domaine.  Le Château de Marçay produit en effet quelque 2500 bouteilles.chaque année, à partir de Cabernet Franc, en appellation Touraine (en vente sur place).

 

Photo : Ljubisa Danilovic ©

 

L'établissement avait connu une baisse de fréquentation liée à un certain assoupissement de sa direction il y a quelques années. Le restaurant qui disposait d'une étoile au Michelin avait fini par la perdre. Les choses ont déjà bien changé avec l'arrivée de Stéphanie Mollard, fille de Philippe, comme directrice générale. La jeune femme dispose d'une solide formation (IUT, puis Sup de Co Montpellier, Gérante de Synestezia, agence de marketing-communication spécialisée dans l'hôtellerie-restauration - voir synblog.fr). Elle a su fédérer les énergies, redynamiser les équipes et redonner à Marçay le lustre que l'établissement avait perdu.

 

 

Photo : Ljubisa Danilovic ©

 

La décoration des chambres a été revue et il suffit d'en parcourir quelques unes pour en constater l'originalité et le confort.

 

 

Photos : Ljubisa Danilovic ©

 

 

Dans l'aile ouest, les chambres sont en duplex avec petit salon et canapé-lit au rez-de-chaussée, chambre et sanitaires à l'étage.

 

 

 

Côté table, un chef, jeune lui aussi, Cédric Delay, pioche dans le potager du Château et travaille avec talent les produits bio locaux à partir d'une solide expérience acquise dans quelques bons établissements : le « Château de Curzay » à Curzay Sur Vonne (86) 1* Michelin, .« Le Belvédère de l'Oustal » à Lauzerte (82), "La Table des Capucins » restaurant de l'Hôtel « Crowne-Plaza à Montauban » (82) 1* Michelin, "La Bastide de Saint-Tropez » à Saint-Tropez (83).

 

Photo : Ljubisa Danilovic © 

 

Son objectif ? Continuer à innover dans l'excellence pour pouvoir regagner la précieuse étoile. Il pourra bientôt ajouter la truffe à sa panoplie de produits de la région puisque le parc du Château a été planté de chênes mycorhizés : une première parcelle de 130 plants en décembre 2002 et une deuxième parcelle de 400 plants en 2003. (Voir l'encadré sur la trufficulture dans le sud chinonais).

 

Ses menus font appel à trois de nos sens : vue, odorat, goût. Qu'on en juge à partir du menu le plus simple à 48 € ! 

 

Marbré de foie gras au cacao amer poire pochée au vin du château

Filet de maquereau aux agrumes croquant de concombre et basilic

 

Sablé breton à la poire, 4 épices et son sorbet

 

Un festival de formes, de couleurs et de goût !

 

Petit bémol pour les affamés : les portions sont légères ; à croire que le chef tient à ce que les convives gardent la ligne... Mais ce problème est récurrent dans la plupart des restaurants "gastronomiques".

 

Menus déjeuner à 30 et 35€, diner à 48,64, 69, 85 et 106€. Barbecue possible dans le parc et panier pique-nique pour les amateurs.

 

La cave quant à elle est digne des meilleures et la carte des vins propose presque toutes les appellations françaises et étrangères. Il faut absolument  que le sommelier vous emmène voir ses trésors à 12 mètres sous terre (petite laine nécessaire compte tenu des 12 ° ambiants) :

 

 

 

 

On s'en doute : les vins de Loire sont bien présents dans cette belle cave. Nous avons goûté un Vouvray sec de chez Philippe Foreau absolument remarquable. Mais la Bourgogne, les Côtes du Rhône, le Bordelais, le Languedoc y sont également présents, témoins ces trois magnums de Coteaux du Languedoc Château Saint Martin des Champs dont nous avons pu découvrir le millésime : 1990

 

 

 

 

 

Une belle piscine extérieure chauffée, un court de tennis, des balades à pied ou à vélo dans le parc, complétent l'offre de l'établissement qui mise sur la simplicité, l'accueil, le cadre, la table et le service.

 

Une ruine, la piscine entourée de bosquets et le village de Marçay en arrière-plan

 

 

Château de Marçay

 Marçay

37500 Chinon

T. 02 47 93 03 47

contact@chateaudemarcay.fr/

http://www.chateaudemarcay.fr/

Hôtels & Préférence

9 Rue des Grands Champs, 75020 Paris
01 78 94 90 40

https://www.hotelspreference.com/

 


 

Truffes par ci, truffes par là...

"Le marché de Richelieu, célèbre cité du Cardinal à 15 kilomètres de Marçay, commercialisait jusqu'à 20 tonnes de truffes à la fin du XIXème siècle et ce, jusqu'en 1920 qui marque le déclin de la trufficulture, les truffières ayant été laissées à l'abandon par les hommes mobilisés durant la 1ère guerre mondiale.

Depuis une vingtaine d'année des passionnés ont restauré les truffières abandonnées et tout doucement, presque discrètement, la truffe est réapparue sur les marchés du Richelais. Pour le moment, la production est encore modeste mais de nouveaux planteurs de chênes truffiers augmentent chaque année la surface trufficole de la région.". (Extrait du site du Château)

Le Richelais est proche du royaume des truffes que fut la Vienne, longtemps l'un des premiers départements producteurs en France. L'Association des Trufficulteurs d'Indre et Loire est basée à Marigny-Marmande, au sud-est de Richelieu. C'est évidemment la Tuber Mélanosporum qui est produite dans la région.

Créé le : 08/07/2014 - Mise à jour : 13/07/2014
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