Première rétrospective parisienne depuis 1983 dédiée à ce peintre majeur du néo-impressionnisme, l'exposition se tient à quelques pas des lieux où Luce a résidé de 1887 à 1900, rue Cortot. Ancré dans l'histoire montmartroise et dans les contradictions de son époque, le travail du peintre est mis en lumière dans cette exposition qui vise à réaffirmer son importance et fait découvrir son oeuvre souvent méconnue du grand public.
Photos : Claire Vuillemin (sauf mentions particulières)
Autoportrait vers 1910 photo Jean-Louis Losi
Peintre néo-impressionniste et pilier des milieux anarchistes et libertaires, Maximilien Luce (1858-1941) a marqué son époque par son art et son engagement social. Disciple du divisionnisme initié par Seurat et Signac, Luce a su développer un langage pictural personnel, marqué par ses recherches sur la lumière et la couleur.
Le chantier - 1911 - Musée d'Orsay
Ses toiles capturent avec une rare sensibilité les transformations industrielles et sociétales de la fin du XIXe et du début du XXe siècles, explorant aussi bien les paysages urbains et ruraux que les figures des travailleurs et des baigneurs. Luce donne ainsi à voir et à ressentir une époque en mutation, un monde en mouvement.
Rue des Abbesses, l'épicerie ,1896, huile sur toile,
Genève, Association des Amis du Petit Palais.
Il découvre la Bretagne en 1893 : il y reviendra à maintes reprises et s'intéressera à la diversité des côtes bretonnes, avec les rochers de Kermouster ou les paysages de Camaret. Ici, il est à Saint-Malo
Paramé par gros temps - 1934 - Musée de l'Hôtel-Dieu Mantes-la-Jolie
Sa quête de découverte de paysages le mène également en Belgique, aux Pays-Bas et à Londres. Il en rapportera de nombreux tableaux.
Son indépendance d'esprit avait amèné Luce à intégrer les groupes anarchistes et à rejoindre les avant-gardes ; ce qui lui a valu de faire 47 jours de prison en 1894 après une vague d'attentats anarchistes qui avait culminé avec l'assassinat du président Sadi Carnot le 24 juin.
Grâce au peintre Auguste Lançon et à ses collègues Léo Gausson et Émile Cavallo-Péduzzi, il découvre la Société des Artistes Indépendants et ses expositions " sans jury, ni récompenses ". Conquis par les œuvres de Georges Seurat, il expose en 1887 sept toiles et se fait remarquer par le critique Félix Fénéon et par Camille Pissarro. Paul Signac lui achète immédiatement La Toilette. Signac lui fera découvrir Saint-Tropez et Luce visitera la région à huit reprises jusqu'en 1918.
C'est le début de l'aventure néoimpressionniste et de fidèles amitiés artistiques. Luce deviendra vice-président des Indépendants aux côtés de son président Signac, puis prendra sa relève en 1935.
En 1917, Luce découvre le village de Rolleboise, dans les Yvelines, grâce au céramiste André Metthey et au peintre Alfred Veillet. Il est charmé par ce lieu peuplé de paysans et de journaliers. La tranquillité du hameau lui plaît, ainsi que sa situation géographique incroyable. En 1922, Luce acquiert une maison, perchée sur le coteau calcaire, au pied de l'église, qui offre une vue panoramique sur les boucles de la Seine.
Rolleboise, la baignade dans le petit bras, vers 1920
© Musée de l'Hôtel-Dieu, Mantes-la-Jolie, photo Jean-Louis Losi
Luce suit alors les pas du maître Jean-Baptiste Camille Corot, qui a peint près de 70 toiles dans les environs de Mantes et à Rolleboise. Comme lui, Luce rend un vibrant hommage à la nature dans ses œuvres. Sa touche, mêlant de larges aplats et des glacis très vaporeux, décline parfaitement les variations de vert. Il en émane une grande force picturale et une émotion simple, dont le tableau manifeste pourrait être Rolleboise, la baignade dans le petit bras.
A Rolleboise, la maison - l'église
A Gisors
À sa mort en 1941, Luce est célébré comme le dernier impressionniste et un grand paysagiste ayant marqué la peinture de son temps.
Exposition conçue par le musée de Montmartre en partenariat avec le musée de l'Hôtel-Dieu - Maximilien Luce et la ville de Mantes-la-Jolie. Avec les prêts exceptionnels du musée d'Orsay
Le musée de Montmartre
Musée de Montmartre
12 rue Cortot
75018 Paris
Le musée est ouvert tous les jours de 10h à 19h.
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