Aux Archives nationales, site de Paris du 11 mars au 29 juin 2020. Au 18e siècle, la police est une idée neuve en Europe. Les villes d'Europe, en pleine expansion et au centre d'intenses transformations politiques, socioéconomiques et culturelles, sont confrontées à des problèmes identiques : l'insalubrité, l'approvisionnement, des circulations croissantes d'hommes et de marchandises. Pour les princes et les autorités urbaines, la police devient un nouveau mode de gouvernement des villes.
Exposition LA POLICE DES LUMIÈRES Ordre et désordre dans les villes au 18e siècle Aux Archives nationales, site de Paris du 11 mars au 29 juin 2020
Paris occupe une place de choix dans cette histoire, car Colbert et Louis XIV ont doté la plus grande ville du royaume d'un lieutenant de police dès 1667. Mais la modernité policière n'a pas eu qu'un seul et unique laboratoire : les transformations parisiennes sont inséparables de celles des autres villes françaises et des capitales européennes, de Londres à Naples, en passant par Genève et Madrid. Le Siècle des Lumières est en matière de police un moment d'échanges intenses, de réflexions et d'expérimentations.
L'exposition entend raconter ce chapitre inédit de l'histoire du gouvernement des hommes en Europe, en présentant les hommes chargés du " bon ordre " et la naissance des métiers de police : apparition des policiers professionnels et spécialisés, dont les premiers " détectives " ; création de forces dévolues à la sécurité publique ; volonté de quadrillage des territoires urbains, recours croissants à des instruments écrits de gestion des populations.
L'exposition embrasse aussi l'immense périmètre des " matières de police " ; en effet, dans une conception très large du maintien de l'ordre, la police touche aux domaines les plus divers, des règles du travail et du marché jusqu'aux bonnes mœurs, de la lutte contre le vol à la propreté des rues, de la surveillance de l'opinion à la santé publique.
Enfin, l'exposition accorde une place particulière aux gestes et aux mots des hommes et des femmes du peuple, et à leurs sentiments mêlés, entre attentes de justice, craintes et colères, à l'égard d'une police qui se veut porteuse d'ordre et de " civilisation ".
Pour les administrateurs et les magistrats épris de certaines idées des Lumières, la police est conçue comme une institution amélioratrice et un instrument au service du progrès et du développement urbain. Dans les capitales des despotes éclairés, ou l'Ecosse d'Adam Smith, les transformations de la police sont inséparables de l'optimisme du mouvement des Lumières. Certains responsables de l'ordre public font même de la police une " science du bonheur ", destinée à assurer la " félicité des hommes en société ". L'exposition a ainsi l'ambition d'illustrer cette rencontre entre la police et les Lumières, sans prétendre les confondre.
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