Les Gisants de la Basilique Saint-Denis vus par Antoine Schneck

Très aimée des touristes, la basilique de Saint- Denis pourtant facilement accessible, mériterait de l'être davantage des Parisiens. Ce chef d'oeuvre de l'art gothique conçu par l'abbé Suger au 12ème siècle et achevé au 13ème siècle sera-t-il un jour mieux protégé? L'usure du temps, la pollution, de sérieuses infiltrations menacent Saint- Denis. Devenue cathédrale en 1966, la basilique a accueilli les sépultures royales de l'Ancien Régime, de Dagobert à Louis XVIII et celles de quelques grands serviteurs. En 2004, on y a déposé le cœur du Dauphin, Louis XVII, mort à la prison du Temple et l'on parle d'y transférer le chef d'Henri IV, dûment authentifié et conservé dans le coffre- fort d'une banque parisienne par Louis- Alphonse de Bourbon…Une exposition, passionnante (à voir jusqu'au 31 octobre) permet de découvrir autrement ce patrimoine en péril.

Reportage : Marianne Lohse

 

 


 Rien de morbide dans les photographies de gisants d'Antoine Schneck dont on connait les portraits réalisés au Mali et en Chine ou le superbe travail sur des oliviers millénaires. A la demande d'Isabelle Lemesle (Centre des Monuments Nationaux), Schneck a pu grimper sur les tombeaux et photographier sous un éclairage sans ombre, à l'aide de lampes scialytiques, les illustres personnages, à taille humaine.

 

 

Le résultat? 30 images sur un fond noir intense (un parti pris constant chez le photographe), d'une précision extrême, 6O millions de pixels, comme flottant dans l'espace. Ces rois, ces reines, ces guerriers qu'on apercevait (mal, souvent) à l'horizontale, les voici debout, de face, de marbre ou de pierre, émouvants, dignes, surprenants.

 

«J'ai voulu m'effacer derrière mon travail, ne rien ajouter à ce que le sujet révèle» confie Antoine Schneck. «On voit plus de détails qu'on en verrait à l'œil nu : des cicatrices, des graffiti, d'énigmatiques demi- sourires…»

 

Photos : Antoine Schneck ©

 

Surprise d'une silhouette courte, un peu replète : celle de l'intrépide Bertrand du Guesclin.

 

 

Choc du corps dénudé (ci-dessous), presque érotique de Catherine de Médicis commandé de son vivant (son époux, Henri II, lui préférait Diane de Poitiers).

 

 

 

Et que dire de ce buste de Marie-Antoinette, en costume de cour, très décolletée, portant sur ses seins les traces noires de centaines de mains dévotes?

 

 

Disparue jeune encore, Valentine Visconti (ci-dessous), duchesse d'Orléans, possède un visage paisible à l'ovale délicat. Belle à en mourir.

 

 

 

Louis XVI

 

Marianne Lohse

 


Jusqu'au 31 octobre 2011


1 Place de La Légion d'Honneur, 93200 Saint- Denis. Tel : 01 48 09 83 54.
Métro : ligne 13. Station : Basilique de Saint- Denis
Tarif : 7 €

 

 


  Le livre d'Antoine Schneck aux Editions du Patrimoine

Créé le : 01/09/2011 - Mise à jour : 02/09/2011
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