Envie de vert ? Courez dans le 9ème arrondissement de Paris, rue Chaptal, pour l'une des plus ravissantes expositions de l'année. En près de cent trente peintures, aquarelles, dessins et objets d'art, le Musée de la Vie Romantique présente les réalisations les plus emblématiques qui ont marqué l'histoire du jardin français, de 1770 à 1840.
Antoine Duclaux (1783-1868), La Reine Hortense à Aix-les-Bains, 1813, Musée Napoléon, Arenenberg, Suisse © Musée Napoléon Thurgovie, Suisse
«Jardins Romantiques français» révèle, tout au long d'un parcours chronologique, la naissance d'une nouvelle passion pour la nature, d'un nouvel art de vivre: devenus des loisirs à part entière, herborisation et jardinage séduiront toutes les couches de la société. A l'opposé du jardin d'agrément classique à la française, tiré au cordeau, le siècle des Lumières découvre un jardin plus naturel, à l'anglaise qui enthousiasme écrivains et philosophes et incite à la méditation voire à la mélancolie.
Antoine-Honoré-Louis Boizot(1774-1817) Vue du parc d'Ermenonville : la fontaine des amours dans le bocage,1813, Musée national des châteaux de la Malmaison © RMN Franck Raux
«Ainsi» souligne Daniel Marchesseau, directeur du Musée de la Vie Romantique, «Rousseau consigne-t-il à Ermenonville ses Rêveries d'un promeneur solitaire (1778) et Goethe rédige-t-il La Métamorphose des plantes et autres écrits botaniques(1790) tout en cultivant, à Weimar, son jardin philosophe».
Jean-Thomas Thibault 1772-1846, Projet de monument pour Jean-Jacques Rousseau au jardin des Tuileries, Galerie Jean-François Heim, Paris © droits réservés
Entre les jardins de Monceau «théâtralisés» par Carmontelle pour le duc de Chartres et peuplés de fabriques et de colonnes corinthiennes et le parc de La Malmaison où Joséphine n'a de cesse d'acclimater la végétation qu'elle a connue dans sa jeunesse à la Martinique, quelle évolution !
« De 1803 à 1814 » rappelle Bernard Chevallier qui fut le directeur de La Malmaison et de Bois- Préau, « prés de deux cents plantes nouvelles fleurirent pour la première fois en France dans les serres de l'impératrice dont le célèbre magnolia pourpre, la pivoine arbustive, l'hibiscus, le camélia ou le dahlia».
Antoine Chazal (1793-1854), Un Yucca gloriosa dans le parc de Neuilly, 1845, Musée du Louvre, Paris © RMN-Gérard Blot
On s'attardera volontiers devant les mythiques roses immortalisées par Redouté. L'exposition fait la part belle à de grands paysagistes : Jean- Marie Morel, Louis- Martin Berthault ou Thomas Blaikie, à des peintres comme Hubert Robert, Antoine Duclos ou Jacques Sablet. Mais ce sont peut-être ces plans paysagers, ces « cartographies de l'imaginaire » qui font le plus fantasmer.
Marianne Lohse
Antoine-Patrice Guyot dit Guyot le Jeune 1777- 1845, Le Moulin de la Folie Beaujon, 1827, Musée Carnavalet-Histoire de Paris © Musée Carnavalet-Roger-Viollet
Musée de la Vie Romantique,
Hôtel Scheffer- Renan,
16 rue Chaptal 75009 Paris
Jusqu'au 17 juillet 2011
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très bel endroit dans Paris pour son calme, sa richesse et les goûters aussi romantiques que son musée qu'on peut y prendre