Bonnard en Normandie au Musée des Impressionnismes de Giverny, du 1er avril au 3 juillet 2011

Dès 1900, Pierre Bonnard prend l'habitude de sortir de Paris. Il cherche un autre langage, se sent proche de la nature. Il a envie de jardiner et de peindre des paysages sans pour autant se sentir prisonnier de l'Impressionnisme que son ami Monet, lui-même, commence à abandonner pour des oeuvres décoratives (comme les Nymphéas). Bonnard loue des maisons en bord de Seine : à Montval, Vernouillet, Vernonnet où il finira par acheter une maison, "La Roulotte", en 1912.

 

La Roulotte, vers 1915
Plume, encre brune et encre de Chine,
Le Cannet, musée Bonnard, Don de Françoise Cachin, 2007
© Le Cannet, musée Bonnard /
Photo : Yves Inchierman

 

Fenêtre ouverte sur la terrasse, le jardin et le fleuve, Bonnard travaille inlassablement.

 

   

Décor à Vernon (La Terrasse à Vernon), 1920-1939
New-York, The Metropolitan Museum
of Art, 68.1. Don de Florence J. Gould, 1968
© The Metropolitan Museum of Art,
Dist. RMN / image of the MMA
© ADAGP, Paris, 2011

 

  

Paysage normand, 1920
© Colmar, musée d'Unterlinden
© ADAGP, Paris, 2011 

 

 

Paysage au remorqueur, 1930
Paris, Centre Pompidou, musée national d'art moderne / Centre de création industrielle, dépôt du musée d'Orsay,
© Collection Centre Pompidou,
Dist. RMN / Droits réservés © ADAGP, Paris, 2011

 

 

Mais le peintre s'attache également aux scènes de la vie de tous les jours à "La Roulotte" avec Marthe, rencontrée vers 1893 et épousée en 1925, et les ami(e)s de passage. Une corbeille de fruits, la table du déjeuner...

 

 

 

 Fruits, harmonie foncée, vers 1930
Paris, musée d'Orsay, (conservé au département des Arts graphiques du Musée du Louvre), don de Claude Roger-Marx, en mémoire de son père, de son frère et de son fils, morts pour la France. © RMN (Musée d'Orsay) / Photo : Gérard Blot, © ADAGP, Paris, 2011

 

 

 La Nappe blanche, 1925
Wuppertal, Von der Heydt-Museum,
© Medienzentrum Wuppertal / Foto Antje Zeis-Loi
© ADAGP, Paris, 2011

 

 

Le Repos (Renée Monchaty) ou Jeune fille au corsage rouge, vers 1920
Collection Winter
© Tous droits réservés /
Photo : Jacques Faujour
© ADAGP, Paris, 2011

 

Si Pierre Bonnard a peint plus d'une centaine de toiles "vernonnaises" durant  son séjour à "La Roulotte",  la santé fragile de Marthe l'amène à fréquenter les villes d'eau et les bords de mer. Deauville et Trouville accueillent le couple fréquemment.

 

 

Trouville, la sortie du port, 1936-1946
Paris, Centre Pompidou, musée national
d'art moderne / Centre de création industrielle, dépôt du musée d'Orsay,
© Collection Centre Pompidou,
Dist. RMN / Droits réservés
© ADAGP, Paris, 2011 

 

 

La notoriété de Bonnard durant la période vernonnaise s'est accrue, les amis fidèles sont nombreux : peintres (Monet et ceux qui l'entourent, bien sûr), galeristes (les Bernheim), collectionneurs et critiques, comme Georges Besson  qui, appareil photo en main, immortalise la vie du couple...

 

 

Pierre et Marthe Bonnard au bord de la Seine à Vernon, 1920
Tirage argentique, 17 x 11,6 cm
© Archives Besson / Photo : Jean-Claude Duverget

 

 

Pierre et Marthe Bonnard près de la fenêtre de La Roulotte, Vernon, 1920
Tirage argentique, 17x 11,7 cm
© Archives Besson / Photo : Jean-Claude Duverget

 

 

Bonnard en Normandie, c'est au Musée des Impressionnismes à Giverny jusqu'au 3 juillet 2011.

 

 

Giverny se trouve à 90 Km de Paris (en empruntant l'A 13).

Pour y accéder en train : de la Gare St Lazare, à Paris, descendre à Vernon. Comptez 45 à 55 mn. Service de cars pour Giverny.

 

 

A signaler la prochaine ouverture (le 25 juin 2011) du Musée Bonnard au Cannet (Alpes-Maritimes).