Tivoli, variations sur un paysage au XVIIIème siècle. Jusqu'au 20 février 2011 au Musée Cognacq-Jay à Paris
C'est une exposition consacrée à cet engouement fou qui a sévi jusqu'à l'époque romantique : la «Tivoli mania». Tivoli, à une trentaine de kilomètres de Rome, l'un des sites les plus représentés de la peinture française, a vu affluer tous les paysagistes en quête d'inspiration. La fascination pour cette nature sauvage, cette acropole au bord d'un gouffre où subsistent les ruines de deux temples, l'un quadrangulaire et l'autre rond (le plus fameux, dit temple de la Sybille) fut telle qu'on fabriqua en Europe quantité de petits Tivoli pour en orner parcs et jardins.
Le temple de la Sibylle, Jean-Honoré Fragonard, 1760
"Tivoli, variations sur un paysage au XVIIIème siècle" que présente le Musée Cognacq- Jay réunit cinquante œuvres, peintures, dessins et gravures avec cette particularité : le sujet représenté est toujours le même. Ce qui change ?l Le regard des artistes.
Si certaines vues semblent assez fidèles, d'autres sont recomposées voire imaginaires, allant jusqu'à la contraction mer- montagne, telle cette "marine" de Lacroix de Marseille…
Lieu de villégiature dés l'Antiquité, la petite ville est un détour obligé. Joseph Vernet en fait l'un de se motifs favoris, Fragonard s'y ressource, Piranese y produit trois gravures, Hubert Robert va jusqu'à transformer le sanctuaire de la Sybille en église gothique, en étable ou en pigeonnier…Vers 1820, une étude de Léon Coignet focalise sur un détail du temple. Comme si le peintre répugnait à reproduire une image désormais trop connue.
Tivoli, Joseph Vernet
Marianne Lohse
Jusqu'au 20 février 2011.Musée Cognacq- Jay, 8 rue Elzévir 75003 Paris.
Tel : 01 40 27 07 21
