7ème Biennale du Design à Saint-Etienne : jusqu'au 5 décembre 2010

Cette 7ème édition de la Biennale Internationale Design de Saint-Étienne se termine le dimanche 5 décembre. Précipitez-vous, c'est un régal pour l'esprit : sur 12 000 m2, la Cité du design, qui investit de superbes bâtiments industriels (ceux de la fameuse Manufacture d'armes de St Etienne) met en scène, de façon à chaque fois remarquable, des objets, des concepts, des installations, qui invitent à réfléchir sur la façon dont nous vivons, consommons, échangeons.

Quelquefois bizarres et abscons (le thème lui-même de la biennale – la téléportation – laisse perplexe), les univers présentés s'adressent à la fois au grand public et aux professionnels. Si ce mélange des genres et le foisonnement des approches conceptuelles peuvent en dérouter certains (on entend des « on est où là ? »), la meilleure approche pour titiller ses neurones, c'est de se laisser (télé)porter par ce qu'on y voit. Suivez le guide, au gré de ses coups de cœur :

Futuriste

Un designer bulgare imagine des pistes cyclables aériennes reposant sur des câbles d'acier.
Des Anglais représentent des fermiers pratiquant la cueillette avec des accessoires bio attachés à leur corps.

Rigolo

La mode s'exprime en pièces modulables et multifonctions : un parapluie devient un top, un rideau une robe (clin d'œil de cinéphile ?), un sac à monter et démonter soi-même de 20 manières possibles à partir d'un module à plat.
Côté musique : un instrument lumineux, la « flampoule », projet d'un élève de l'école des Beaux arts…

Astucieux

C'est le concept du 2 en 1 : un lavabo et w.c. pour espace réduit conçu par des
designers italiens.

Poétique

Des objets du quotidien, une valise, un test de grossesse, un fauteuil, un téléphone etc. ont mobilisé l'imagination de créateurs forcément inventifs. Mais ce qui retient magistralement l'attention, c'est la scénographie : des textes courts insèrent chaque objet dans une histoire, à lire comme une bd en 3D.

Beau

Baignoire et lavabos en bois de chêne recouvert de résine : sobriété et pureté des lignes.

Généreux

La biennale s'adresse à tous : on y croise beaucoup d'étudiants (ici Denis et son magnifique bonnet d'âne), des papys et mamies un peu déboussolés et des minots bien rangés.

Tous y puisent de quoi sourire ou rêver comme le résume l'un des cartels d'une des 9 expositions :
« Dans cette cité, les designers se font oracles et prophètes, visionnaires et messagers. Je vous invite à les suivre et à déambuler dans cette cité avec la sagesse et le recul nécessaire de l'observateur qui face aux certitudes et aux clichés façonne sa propre grille de lecture devant les multiples types, modes, usages et pratiques du design contemporain qu'il peut rencontrer ».

La Biennale, c'est aussi une vingtaine de commerces du centre ville qui exposent des créateurs sélectionnés par la Cité du design.

Pour connaître toutes les facilités et les offres de visites (allant de 7 euros plein tarif à différentes formules de 1 ou 2 jours) voir les infos pratiques sur :

http://www.citedudesign.com et http://www.tourisme-st-etienne.com

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A noter que la Biennale du Design est l'occasion pour les Musées stéphanois de présenter des expositions spécifiques. En savoir plus :

http://www.citedudesign.com/sites/Biennale_2010/

Saint-Etienne (département de la Loire) est à 517 Km de Paris, 122 Km de Valence et à 61 Km de Lyon

A noter, en marge de la Biennale de Saint-Etienne, l'exposition sur le Design à la Cité des Sciences à Paris sur le thème  "Le design annonce la couleur".Une exposition présentée par l'APCI (Agence pour la promotion de la création industrielle) jusqu'au 13 mars 2011. Cité des sciences et de l'Industrie : 30 avenue Corentin Cariou, 19e. Métro : Porte de la Villette. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 18h, le dimanche jusqu'à 19h.

A l'Hôtel de Ville de Paris : une rétrospective du travail d'Andrée Putman, monstre sacré du design : "Andrée Putman, ambassadrice du style". On peut y voir des rééditions emblématiques de mobilier, des objets symboliques comme le piano Voie lactée réalisé pour Pleyel mais aussi des reconstitutions de lieux qu'elle a imaginés.

Hôtel de Ville de Paris, salle Saint-Jean, 5 rue Lobau, 4e. Jusqu'au 26 février 2011.