Le film est à l'affiche de milliers de salles à travers le monde. Il nous conte, avec de superbes images, la vie en surface et au fond des mers. Ou, du moins, ce que l'on en connaît, c'est à dire pas grand chose. Si l'homme a exploré les terres émergées, il a peu visité les profondeurs océanes. Il faut dire que le milieu peut être difficile : il faut pouvoir descendre, résister à la pression, étudier le comportement du monde vivant, le répertorier. "Océans, le film" ne prétend pas tout montrer mais simplement nous sensibiliser à la nécessité d'en savoir plus.
L'exposition en tous cas nous présente les conditions des tournages qui ont rendu le film possible, les difficultés rencontrées, les équipes, des images d'un monde imaginaire mais aussi bien réel reconstitué à la Cité de la Mer pour les besoins du film.
Visite de l'exposition en compagnie de Jacques Perrin et du Président de la CITE DE LA MER, Bernard Cauvin.
Bernard Cauvin, Jacques Perrin et une partie de l'équipe du film
Photos : Guy Riboreau ©
Deux expositions pour le prix d'une ! "Océans, le film" ou les coulisses du tournage et "Océans, le Musée Imaginaire" quand la grande halle de la CITE DE LA MER s'est transformée en plateau de cinéma.
"La mer, on la sillonne, on la rejoint, on la traverse; ses embruns nous réjouissent, ses lames font naître nos plus grandes frayeurs. Mais avant de la rencontrer, on peut apprendre à la connaître".
Jacques Perrin sait de quoi il parle, lui qui a financé - non sans risques - ce long métrage de découverte des océans réalisé avec son compère Jacques Cluzeau et une équipe de quelque 500 personnes bourrées de talents divers dont une cinquantaine ont travaillé directement avec Jacques Perrin.
70 expéditions, 54 lieux de tournage, 2500 tonnes de matériels charriés à travers la planète dans des conditions souvent difficiles, l'exposition montre le travail de ces hommes, directeur de production (Olli Barbé), directeur de la photographie (Luciano Tovoli ), chef-électricien (Jean-Claude Lebras), réalisateurs sur les différents tournages, conseillers scientifiques (dont François Sarano), cameramans , logisticiens, pilotes d'avion, de vedettes, etc.
Les panneaux les montrent, les vidéos nous permettent de les voir en action, utilisant des outils souvent imaginés pour la circonstance, développés par des bricoleurs de génie capables, comme Jacques-Fernand Perrin (homonyme de l'autre Jacques) et Alexandre Bügel d'inventer un système permettant de garder la stabilité de l'image par rapport à l'horizon dans une mer agitée...
Arriver à filmer avec une caméra 35 m/m au bout d'une grue montée sur un pneumatique sans tanguer, c'est ce que permet Thétis qui a nécessité 2 ans de travail... Une prouesse technique !
Le canot, la caméra Thétys au bout de sa grue, sont là.
Autre exploit : installer un studio de nuit au fond de la mer au pied d'un récif coralien pour en filmer la vie. Avec travelling sur le sable du fond, s.v.p... Ou encore la mise au point de 3 caméras baptisées Jonas, Siméon et Polecam permettant de filmer les animaux sous l'eau, à pleine vitesse ! "Poisson parmi les poissons" voulait Jacques Perrin...
Jacques Perrin, toujours accompagné par Bernard Cauvin, retrouve avec émotion les souvenirs de tournage, les vidéos qui constituent le témoignage d'un merveilleux travail d'équipe.
Le visiteur accède aux informations sur les espèces filmées et il peut écouter les bruits du monde sous-marin : chants des baleines, cris des dauphins, etc.
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L'autre volet de l'exposition, c'est "Le Musée Imaginaire". Cette partie de l'exposition nous montre comment la grande halle de la CITE DE LA MER s'est transformée en octobre 2008 en studio de cinéma pour montrer les espèces disparues comme cette énorme rhytine de Steller, connue aussi sous le nom de vache de mer, disparue car trop chassée en 1763 et reconstituée d'après les fossiles, témoignages et croquis d'époque.
Elle était cousine du lamantin et du dugong et pouvait mesurer jusqu'à 8 mètres de long pour un poids de 9 tonnes... Sa chair et son lait était très appréciés des pêcheurs qui utilisaient aussi sa peau, très résistante, pour leurs embarcations.
"La Gare Maritime est un lieu magique pour le cinéma. Nous avions juste qu'un tout petit pas à faire pour la transformer en musée extraordinaire" (Jacques Cluzeau).
Le co-réalisateur d'Océans a vu dans l'architecture de cette gare maritime de Cherbourg devenue CITE DE LA MER, le lieu idéal pour tourner les scènes sur les espèces marines disparues. Mais il a fallu modéliser la halle sur ordinateur puis l'équiper d'écrans verts pour insérer ensuite des images d'animaux censés constituer les pensionnaires du "Musée".
Jacques Perrin et son plus jeune fils, Lancelot, lors du tournage dans la halle
Tournage avec la reproduction d'un phoque-moine des Caraïbes, espèce disparue
Océans, le film est sur les écrans depuis le 27 janvier et devrait sortir en DVD vers le 9 juillet, Océans, l'Exposition est visible à LA CITE DE LA MER à Cherbourg jusqu'au 12 septembre.
Sites :
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