Une plongée dans les collections street-art de Molitor

 

Déclaré insalubre, Molitor est fermé en 1989. En plein XVIème arrondissement, le complexe aux deux bassins n'est plus qu'une coquille vide bientôt  investie par les squatteurs, les graffeurs et les clubbers. Pendant une vingtaine d'années, cette friche de 13000 m² va accueillir toutes les pratiques de l'art urbain : pochoir, graffiti, tag, mosaïque, collage. Un véritable atelier à ciel ouvert.

 

KOUKA (cabine 14) © S.Martinelli  Adagp, Paris, 2019

 

Pour certains, l'art urbain est un défi, il interpelle, il dérange. Pour d'autres, il a cessé d'être une forme de vandalisme, à la limite de l'illégalité, pour devenir création pure Aujourd'hui, on le voit partout. Certaines stars tel Banksy gagnent des fortunes. Grandes marques, festivals, musées, maisons de ventes, galeries, tous se sont mis à l'art urbain. "Je graffe dans une galerie la même chose que dans la rue avec la peur de me faire chopper en moins et des sous en plus" sourit J. avec une belle sincérité.

 

DIRE 132 (Cabine 132) © S.Martinelli  Adagp, Paris, 2019

 

Dés la réouverture de Molitor, des artistes du monde entier ont été invités à laisser leur empreinte dans tous les espaces de l'établissement. Y compris dans les 124 chambres (la collection de lithographies, la 124 Collection, réunit quelques uns des plus grands noms de l'art urbain).

 

STOM 500 (cabine 112) © S.Martinelli

 

Un livre, récemment paru, "Molitor, vibrations artistiques" (Editions h'arpon) consacré aux 68 cabines  du bassin d'hiver est l'époustouflant inventaire d'un projet muséal unique en son genre. Invités à investir librement l'espace plus que réduit des cabines (2m²), les incontournables du street art s'en sont donné à cœur joie, de Psyckose ou Katre à Marko 93, Jo di Bona, Nasty ou Kan en passant par Theo Lopez ou Madame.

 

KAN (cabine 140) ©S.Martinelli

 

D'une cabine à l'autre, on est immergé dans des univers figuratifs ou abstraits d'une énergie chromatique intense, provocants parfois, drôles et irrévérencieux souvent. Toutes les tendances sont représentées, toutes les techniques aussi, du sticker à la réalité augmentée. 

 

 

JACE (Cabine 166) © S.Martinelli

 

" La collection des cabines du bassin d'hiver-une collection appelée à évoluer et à se renouveler- traduit notre volonté de soutenir des talents émergents ou confirmés et de produire des événements pour faire découvrir l'art sous des formes moins académiques" souligne Sylvia Randazzo, directrice artistique de Molitor.

 

 

KELKIN (Cabine 176) © S.Martinelli

 

 

Marianne Lohse

 

Des visites des cabines sont organisées chaque mois. Dates et réservations en ligne sur le site de Molitor.

 

Quoi de neuf à Molitor?

Des ateliers street-art pour jeunes graffeurs, enfants et adolescents.

Un nouveau vinyle à découvrir bientôt. Le premier, sorti cet été, 8 titres composés pour Molitor, faisait la part belle à des voix féminines.

Un club de femmes, Les Baigneuses, avec un rendez mensuel animé par des invitées et suivi d'une séance de yoga et de sophrologie assistée.

Au Spa by Clarins, des soins spécifiques pour enfants, une préparation au ski, "To Schuss " avec le champion Edgar Grospiron (à partir du 3 décembre) et last but not least des séance de cryothérapie( le corps est exposé quelques minutes au froid, de-110°C à -150°C.Très apprécié des sportifs et excellent parait-il pour la circulation et les défenses immunitaires.

Renseignements, prix, inscriptions sur www.mltr.fr