Un Président chez le Roi: De Gaulle à Trianon, exposition

Une passionnante exposition réalisée grâce à de précieux documents d'archives révèle les coulisses du pouvoir et permet de découvrir, pour la première fois, " l'esprit des lieux" du temps du général.

 

Visite avec Marianne Lohse

 

 

 

Depuis le XVIIème siècle, le Grand Trianon a connu de multiples remaniements. Le palais actuel dit aussi le Trianon de Marbre, édifié par Louis XIV, réaménagé en partie par Louis XV fut entièrement remeublé par Napoléon Ier. Son dernier occupant ? Louis-Philippe.

 

 

C'est au général De Gaulle et à  André Malraux, son ministre des Affaires Culturelles, que l'on doit sa renaissance. Le général, si peu tenté par le luxe pour son usage personnel (il suffit de visiter La Boisserie, à Colombey-les-Deux -Eglises pour s'en convaincre) veut y accueillir dignement les chefs d'état étrangers. Les travaux vont se poursuivre de 1963 à 1966 et coûter 45 millions de francs. 38 kilomètres de câbles seront notamment tirés pour l'électricité! L'aile gauche est dévolue au logement des homologues étrangers  du général et de leurs suites, celle de Trianon-sous-Bois, à l'opposé, aux appartements privés présidentiels, les réceptions se déroulant dans les grands salons et la galerie des Cotelle.

 

Salon de famille

Cinquante ans après, alors qu'une campagne de restauration menée par la présidente Catherine Pégard s'achève, une passionnante exposition fait revivre ces coulisses du pouvoir.  Pour la première fois, le public découvre les appartements du général, remeublés par le Mobilier National, tels qu'ils étaient en 1966. Les principales étapes de cette installation présidentielle sont évoquées par des documents souvent inédits (notes de cabinet, esquisses d'architecte), des vidéos, des photographies.

 

Visite de Harold Wilson

 

 

Tout au long de la République gaullienne, des hôtes illustres se succèdent au Grand Trianon: le duc d'Edimbourg, Harold Wilson, Richard Nixon. Le président Pompidou y accueillera Leonid Brejnev et  Elisabeth II  et Giscard d'Estaing y recevra le shah d'Iran et la shabanou. François Mitterand utilise assez peu le Grand Trianon mais c'est cependant dans ce palais que sont logées les délégations du G7, en juin 1982. Après février 1992, date du voyage officiel de Boris Eltsine, plus aucun chef d'état étranger n'y séjournera.

 

Table du déjeuner donné pour le duc d'Edimbourg le 20 décembre 1966

 

Tout au long de la visite, du salon d'attente aux vastes cuisines en sous- sol, ultra-sophistiquées (on pouvait y préparer des repas pour 650 convives), on est frappé par la cohérence du décor, plutôt intimiste, imaginé à l'époque par Serge Royaux, par la modernité du confort offert aux plus grandes figures de l'Histoire contemporaine. Par la simplicité  aussi voulue par Charles et Yvonne de Gaulle pour leurs appartements. Lit étroit, "interminable",selon Giscard d'Estaing, du général tendu de toile d'Aix à motifs rouges et blancs, boiseries laquées crème, salle de bain en loupe de frêne.

 

 

 

Un événement, donc, à ne pas rater. En attendant la restauration prévue pour 2017 des jardins et du bassin de Lacoon.


Marianne Lohse

 

Exposition De Gaulle à Trianon, Château de Versailles, jusqu'au 9 novembre 2016.  www.chateauversailles.fr

 

Un été versaillais

Outre l'exposition du Grand Trianon, quantité d'événements permettent de découvrir ou de redécouvrir le Domaine royal. Ainsi, la récente réouverture de la Galerie des Carrosses, dans la Grande Ecurie, face au château, attire un public toujours plus nombreux. Comme chaque été, l'art contemporain revient à Versailles. Le Danois-Islandais Olafur Eliasson y succède à Anish Kapoor. D'Eliasson, on a vu en 2014, Fondation Louis Vuitton, son péristyle jaune et toujours à Paris, Place du Panthéon, en décembre 2015, l'installation Ice Watch (des blocs de glace venus du Groenland), pendant la COP 21. A Versailles, l'artiste joue avec des miroirs, plante une cascade géante sur le Grand Canal, crée une ronde de brume sur le chemin du Bosquet de l'Etoile (jusqu'au 30 octobre).

Très attendue, l'exposition Versailles et l'Indépendance américaine (Galerie des Batailles, jusqu'au 2 octobre) confronte les points de vue américain, français et anglais sur la guerre d'Indépendance. Trois siècles d'histoire lient Versailles aux Etats- Unis. C'est au notamment au mécène John. D Rockfeller que l'on doit, dés 1924, sa restauration. 850.000 Américains y viennent en visite chaque année. Clou de l'exposition: La bataille de Yorktown,  peinte par Auguste Couder qui réunit Washington, Rochambeau et La Fayette.

Le programme des spectacles est disponible sur www.chateauversailles-spectacles.fr. A noter :  les Grandes Eaux Nocturnes, tous les samedis  jusqu'au 17 septembre, de 20 heures 30 à 23 heures 05.
Cerise sur le gâteau, en septembre, au premier étage du Pavillon Dufour réaménagé depuis février dernier pour l'accueil du public, ouvrira un café restaurant, Ore. Aux commandes : Alain Ducasse.

 

Créé le : 25/06/2016 - Mise à jour : 29/08/2016
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