Escapade chez nos voisins : en Espagne pour LA et LE Rioja

Le rio Oja a donné son nom à une région et à un vin. Un comble pour une petite rivière ! Mais les trois méritent qu'on les découvre en planifiant un séjour dans cette partie de l'Espagne qui jouxte le sud-est du Pays Basque, au sud de l'Alava et de la Navarre. Une région de plaines vallonnées entourées de collines et de montagnes, traversée dans sa partie nord par le plus long fleuve d'Espagne, l'Ebre, qui arrose la belle ville de Logroño, une région sur le chemin de Compostelle, avec monastères, églises superbes et haltes pour les pélerins, une région viticole enfin où le cépage Tempranillo régne en maître. Découvrir la Rioja, c'est aussi découvrir maints savoir-faire : gastronomie, poterie, sculpture... Il faudrait y passer ... un certain temps !

 

Reportage : Guy Riboreau ©

 

 

Par quoi commencer ? Quand on est amoureux tout à la fois de paysages, de vieilles pierres, d'Art, de rencontres,  de balades, de bonnes tables, de vin et d'ambiances sympathiques, il faut aller d'abord à Logroño, un concentré de ce que la Rioja propose.

 

Logrogño

Voila une ville des bords de l'Ebre qui mêle utilement monuments historiques et modernisme. rigueur architecturale et fantaisie débridée. Il faut découvrir à pieds la vieille ville et ses nombreuses églises : San Bartolomé (XIIIè s.), Santiago (XIVè s.), Santa Maria de Palacio (XIIIè et +), flâner dans les rues étroites pour prendre le pouls de la ville et sentir ce qui fait son charme, un mélange d'Art, d'Histoire et de commerce du Vin dont les nombreuses caves de la cité attestent combien Le Rioja a participé à son essor.

 

Pont de pierre sur l'Ebre vu de l'Hôtel  FYG, le Chemin de Saint Jacques l'emprunte pour entrer dans la ville

 

 

La Co-Cathédrale La Redonda et ses tours jumelles baroques du XVIIIè siècle. Un tableau dit de la Crucifixion, dans le déambulatoire, est attribué à Michel Ange.

 

 

 

Comme de nombreuses villes espagnoles, Logroño, ville commerçante importante, vit aussi la nuit. A partir de 21h00, les ruelles se remplissent d'une foule d'habitants et de touristes venus souvent en famille, avec bébés dans leur poussettes, déguster des tapas ("pintxos",) "sur le pouce", en buvant quelques verres de Rioja. La Calle del Laurel est emblématique de cet art de s'alimenter debout en bavardant des choses de la vie. Les bistrots se succèdent, chacun proposant une spécialité de la région:  tartines de pain de mie avec oeuf et chorizo, sandwiches à la viande, au jambon serrano, aubergines farcies, beignets de crevettes... Le Rioja coule à flots et vers 22h00, il est bien difficile de ne pas se faire bousculer par une foule joyeuse qui entend vous faire participer à la fête...

 

 

 

Tartines : oeuf, chorizo; poivron rouge

Un exemple "d'ardoise" rue Laurel

 

Si la foule est trop dense, vous pouvez entrer dans l'une de ces nombreuses "gargottes" pour vous y asseoir et siroter votre verre de Rioja plus au calme. Ce n'est pas le choix du vin qui manque !

 

 

 

Repus, vous passerez ensuite dans une rue adjacente, la rue Portales, déguster une glace de chez : 

 

 

un glacier désormais célèbre pour la qualité de ses préparations. Dellasera a été élu meilleur glacier d'Espagne en 2014 !

 

Dellasera, Portales 28 Logroño, www.obradorgrate.com

 

Logroño se veut "capitale gastronomique" de la Rioja et en effet, les restaurants y sont nombreux et, souvent, de bonne qualité. C'est le cas de celui de l'Hôtel FYG, (un bon trois étoiles pour l'hôtel, à deux pas de la cathédrale).

 

Hotel F.Y G. avenida de Viana, 2, 6 - www.fghotels.com

 

Un jeune chef talentueux, Juan-Carlos Zapatero, a ouvert un trés bon établissement dans l'un des quartiers modernes de la cité. 

 

 

Juan-Carlos Zapatero

Le chef utilise des produits de qualité issus de la région, qu'il cuisine de façon précise en les agrémentant d'un touche de modernisme. Asperges, poivrons, tomates accompagnent élégamment les côtes d'agneau et les poissons. A noter que le chef, surnommé Zapa, fait partie d'un club de 7 restaurateurs de Logroño, le "Cooking Team" qui entend sublimer la cuisine locale.

 

Le "Cooking Team" : Casa Cuchi, La Galeria, Cachetero, La cocina de Ramon, UMM Food&Drink, Wine Fandango et donc Moderna-Tradición.

 

Moderna-Tradición

Calle Duques de Nájera, 109, 26005 Logroño, La Rioja, Espagne
+34 615 51 11 42  www.restaurantemodernatradicion.es

 

Dans la catégorie "Bien-être" et toujours à Logroño, signalons un Spa à l'ambiance Andine à deux pas du restaurant de Zapa :

 

SalineSpa, Duquès de Najera 59, www.saline-spa.com

 

Que l'on soit simple touriste ou pélerin sur le Chemin de Compostelle, il conviendra de passer par la rue la plus ancienne de Logroño, la Rúa Vieja, où, au numéro 32, se trouve l'Auberge pour les pélerins, une belle maison de style baroque proche de l'église Santa Maria de Palacio.  68 lits, un garage à vélo, un tarif défiant toute concurrence : 7€... Tél. : 941.440.722 - Mail : infocamino@logro-o.org

 

Renseignements touristiques :

www.lariojaturismo.com  et info@lariojaturismo.com

 

 


 

Marylyn | 30.11.2023 - 07:11
Aw, this was a very nice post. Taking a few minutes and actual effort to make a
really good article… but what can I say… I procrastinate a lot and don't manage to get anything done.

En passant par Santo Domingo de la Calzada

On a vu que la Rioja est empruntée par le Chemin de Compostelle. Un fois passé le pont sur l'Ebre à Logroño, il reste au pélerin environ 600 km à parcourir pour parvenir au tombeau de Saint Jacques. Autant dire que les étapes avant de se recueillir seront encore nombreuses. Parmi elles, Santo Domingo de la Calzada, Saint Dominique de la Chaussée. C'est là que ce personnage clé de l'Europe du XIè siècle est enterré, au coeur d'une fort belle cathédrale que nous avons pu visiter avec son curé.

 

 
 

 

Saint Dominique était né sur les bords de la rivière Oja à Villioria. La région avait été libérée des arabes par les chrétiens et Dominique, un ermite, s'y installe vers 1040. Il constate que les pélerins de Saint Jacques ont besoin de chemins sûrs et il leur vient en aide en construisant d'abord un pont puis la ville qui porte aujourd'hui son nom avec un hôpital pour soigner les voyageurs et la création d'une confrérie. Les pélerins se répandirent en louanges et firent la renommée du personnage dans toute l'Europe. Dominique finit même par recevoir la visite du roi Alfonso VI de Castille qui lui apporta son aide. Le saint homme mourut en 1109 et il est enterré dans sa cathédrale, un édifice essentiellement roman.

La cathédrale est en forme de croix latine comme le veut la tradition. De la construction originelle dans la seconde moitié du XIIè siècle, seuls subsistent le choeur et la chapelle de Saint Pierre, la partie gauche datant des XIIIè et XIVè siècles et la façade droite ayant été remaniée aux XVè et XVIè siècles pour accueillir le mausolée de Santo Domingo.

 

 

Porte principale (XIIIè s.)

 

Mausolée de Santo Domingo

 Mausolée de Santo Domingo, bel et rare exemple en Espagne de statue romane polychromée de la fin du XIIè siècle. Le kiosque qui l'abrite est de style gothique et date de 1513

 

 Dans le transept, côté nord, un monumental retable Renaissance de bois doré est signé Damian Forment (XVIè siècle). 13m de hauteur par 9m de largeur, il illustre différentes scènes de la vie du Christ et de ses apôtres

 

 

 

Retable : la descente de croix

 

 

  

Retable : les niches de Saint Dominique et de Saint Paul

 

La cathédrale est entourée de 10 chapelles dont celle de Saint Pierre, la seule chapelle romane qui subsiste. La plupart des pilastres portent des sculptures comme celle-ci représentant le Roi David jouant de la "Vigüela", sorte de guitare.

 

 

 

Ce n'est pas le son de la Viguela du Roi David que l'on entendra le plus souvent en visitant le cathédrale mais bien celui d'un coq. Cela surprend évidemment et si l'on se cherche l'origine du cocorico, on s'approchera de la Volière.

Une volière dans une église ? L'histoire mérite d'être contée.

 

La Volière. Un coq et une poule bien vivants et de couleur blanche vivent leur vie pendant 15 jours là-haut derrière la vitre avant d'être remplacés par un couple  de gallinacés de même couleur pour un séjour de même durée...


 

L'histoire :

Il y a bien longtemps, un couple de pélerins venus de Xanten en Allemagne avec leur fils de 18 ans descendirent dans une auberge de Santo Domingo de la Calzada. La fille de l'aubergiste tomba amoureuse du jeune garçon qui ne lui accorda aucune attention. Vexée, la fille voulut se venger. Elle mit un gobelet en argent dans le bagage du garçon et cria au vol dès que les pélerins s'éloignèrent. Le vol d'un objet en argent était alors puni de mort. le jeune garçon, rattrapé, fut pendu. Mais lorsque ses parents vinrent le voir pendu au gibet, ils entendirent la voix du garçon disant que Santo Domingo l'avait maintenu en vie. Les parents alertèrent aussitôt les autorités sur ce prodige. Incrédule, le fonctionnaire leur répondit avec ironie que leur fils était aussi vivant que le coq et la poule rôtis qu'il s'apprêtait à manger...  A ce moment-là les 2 gallinacées se mirent à chanter et sautèrent de la table.

Santo Domingo avait fait un miracle !

Depuis, les pélerins hispanophones  disent : « Santo Domingo de la Calzada donde cantó la gallina después de asada ». (Santo Domingo de la Calzada, où a chanté une poule après avoir été cuisinée.)


 

Au flanc de la cathédrale, un beau cloître et une salle capitulaire abritent d'intéressantes collections d'objets religieux anciens, de peintures et de sculptures.

 

  

Sainte Catherine, bois polychrome du XVè siècle

 

Le visiteur s'étonnera de la dissociation du clocher et de la cathédrale elle-même. La tour actuelle est la troisième ; une première tour avait été détruite par la foudre, la deuxième s'effondrait et fut démontée ; l'actuelle date du milieu  du XVIIIè siècle. Elle mesure soixante mètres et se visite (132 marches !)

 

 

 

Le mécanisme de l'horloge est d'origine et elle continue à sonner l'heure

 

 

Le long de la cathédrale face à la tour se trouve encore l'ancien hôpital des pélerins datant du XIIè siècle et converti aujourd'hui en Parador. Un lieu chargé d'histoire lui aussi.

 

Pélerins arivant au Parador de Santo Domingo

 

 

Deux Paradores existent dans la cité :

Parador de Santo Domingo**** un restaurant

Plaza del Santo, 3. 26250 Santo Domingo de la Calzada (La Rioja)
Tel.: 941 34 03 00 - Fax: 941 34 03 25
e-mail: sto.domingo@parador.es

Parador de Bernardo de Fresneda *** même restaurant que le précédant
Plaza de San Francisco, 1. 26250 Santo Domingo de la Calzada (La Rioja)
Tel.: 941 34 11 50 - Fax: 941 43 06 96
e-mail: bernardodefresneda@parador.es

 

Autres hôtels :

Hostal Rey Pedro I

Calle de San Roque, 9, 26250 Santo Domingo de la Calzada, La Rioja, Espagne
Téléphone :+34 941 34 11 60

Hotel El Corregidor, *** deux restaurants

Mayor, 14, Santo Domingo de la Calzada

+34 941 34 21 28

 

 

Place d'Espagne, la mairie

 

 


 

Ezcaray : du beau et du bon

On peut se rendre à Ezcaray pour la beauté de sa petite église, le charme de ses maisons anciennes, ses balades à faire dans les montagnes de la Sierra de la Demanda toute proche, ou encore le long de la rivière Oja...  On pourra décider d'y aller aussi pour découvrir la cuisine d'un des meilleurs chefs espagnols, Francis Paniego, deux étoiles au Michelin, en son hôtel Echaurren, face à l'église.

 

 Eglise Santa Maria Maggiore (monument national), Ezcaray

 

 

Ezcaray a été fondée au Xè siècle par les rois de Navarre. Elle fut longtemps un refuge pour les Basques et nombre de ses maisons ont gardé la trace de l'architecture basque.

 

 

Rue à colonnade

 

Palacio del Angel (XVIIIè) avec statuette de Saint Michel surmonté d'un blason rococo

 

Porte sculptée

 

 

Jardinet le long de l'église

 

La nef : élégance et robustesse

 

Hôtel-restaurrant Echaurren

 

Francis Paniego et son équipe en cuisine

 

Carpaccio de crevette rouge, caviar de vinaigre,

tartare de tomates et ail blanc      -          Riz crémeux avec oreille de porc et jus onctueux

 

Colin rôti sur pilpil de pomme de terre    /     Dessert : tourte tiède au fromage de

          et une touche de vanille                  /      Cameros, pomme et glace au miel

 

Hôtel-Restaurant Echaurren
Heroes del Alcazar, 2
Tel.: 941 35 40 47
Fax: 941 42 71 33
Web: www.echaurren.com  E-mail: :  info@echaurren.com

 

Il ne faut pas quitter Ezcaray sans aller visiter un atelier de tissage artisanal à deux pas de l'hôtel Echaurren :  Mantas. Les amoureux de belles laines (mohair, alpaga) trouveront de superbes étoffes.dans cette très ancienne maison de la ville.

 

 

 

Cette entreprise familiale installée depuis 1930 a le goût du travail bien fait et vous montrera ses outils et ses productions.

 

Le vieux métier à tisser

  

La machine à peigner la laine

 

Mantas

Gonzales Gallarza n° 12

26280 Ezcaray

Tél. :(34) 941 35 40 34

Site : www.mantasezcaray.com

  


 

Monastéres : San Millán de la Cogolla et Yuso, haut lieu de spiritualité sur le chemin du Castillan

Tout en restant dans les montagnes de la Sierra de la Demanda, on poursuivra vers l'est pour atteindre San Millán de la Cogolla. Millán était le nom d'un pâtre devenu ermite qui vécut de 473 à 574 (101 ans !). Il fonda un premier monastère creusé à flanc de montagne,  Suso . L'anachorète avait la réputation de faire des miracles. Il s'entoura de disciples et le petit monastère "d'en haut" s'agrandit. A la mort de Millán, un second monastère fut construit "en bas", dans la vallée, Yuso. Jusqu'à l'an 1100, les deux monastères co-existèrent avec leurs communautés et leurs règles respectives. Règle mozarabe et communauté mixte (hommes et femmes) en haut, communauté masculine en bas suivant la règle de Saint Benoit. Progressivement le monastère du bas, Yuso, devint le plus important. Les pierres romanes du premier Yuso ont disparu au profit d'une architecture Renaissance. Les bénédictins ont laissé la place aux Augustins-Récollets mais le lieu est toujours un lieu de prière et de travail.

 

 

 

Le Monastère de Yuso

 

  

Tout ne se visite donc pas à Yuso. La partie occupée par les moines, la bibliothèque, le salon de la langue, le Centre international de recherches sur la langue espagnole, ne se visitent pas.

C'est à Yuso en effet que furent découverts les premiers mots du castillan, attestés sur un Codex du IXè siècle en.roman, latin et basque). Le premier poète castillan, Gonzalo de Berceo, a étudié à Yuso à la fin du XIIè siècle.

 

 

 

Grande cour avec entrée de l'église à gauche et entrée du Monastère à droite

 

La visite nous amène à passer cette superbe porte achevée en 1661 dont la sculpture principale représente San Millán à cheval luttant contre les Maures (Matamoro) à la bataille de Simancas. On retrouvera le saint homme et sa monture en portrait dans l'église.

 

 

 

On entre ensuite par le Salon des rois, nommé ainsi du fait des quatre portraits de souverains qui y sont accrochés. Puis c'est le cloître, construit en 1554 et partiellement inachevé, de style Renaissance avec réminiscences gothiques sur les voûtes.  .

 

  

 

L'église (dans sa double composante : monastique et paroissiale) est d'un très grand intérêt historique et artistique, de même que certaines salles contenant les trésors du Monastère.L'église a été commencée en 1504 et achevée 36 années plus tard.

 

 

Le retable majeur au dessus de l'autel du choeur monastique représente San Millan à cheval lors de la bataille de Hacinas en 939. Au dessus de lui, un autre tableau représente l'ascension de la Vierge

 

 

L'église possède deux choeurs : l'un pour les moines, l'autre pour les paroissiens. Les deux choeurs sont séparés par une imposante grille dorée

 

L'orgue principal et la chaire de l'église paroissiale

 

La sacristie mérite d'être vue ne serait-ce que pour ses fresques.du plafond (XVIIIè siècle).  L'ancienne salle capitulaire est une des plus belles d'Espagne.

 

 

Le Monastère possède sa "salle des coffres", une salle d'exposition dans un angle du cloître où l'on peut admirer les sculptures d'ivoire qui ornent ces coffres censés avoir accueilli les reliques de San Millán au XIè siècle et de San Felices au XIIè s. Les plaques d'ivoire sculpté sont d'origine (XIè). Mais le cadre et le bâti des coffres (autrefois en or) sont en fait de belles reproductions après les dégradations qu'ils ont subies dans le passé du fait des guerres.

 

 

Le coffre de San Millán

 

 

Les ivoires ont été sculptés par les moines

 

Un autre trésor du Monastère, ce sont les incunables : codex, livres de chant et de prière, conservés précieusement dans des conditons optimales à la Bibliothèque. Parmi ces documents figure le Codex Emilianense daté de 992, la Bible de Quiso de 664 et une copie de l'Apocalypse de Beato de Liébana (VIIIè siècle)

 

 

L'armoire des "Codex", incunables, premier trésor du Monastère

 

 

Livre de chant

Capitulaire de Philippe II 

 

Suso

Une petite route mène au monastère "d'en-haut", Suso. C'est là que l'ermite Millán, s'était établi, utilisant des grottes rupestres  pour en faire son lieu de vie et de prière.

 

 

 

Au fil des années, Millán rejoint par des disciples a dû agrandir les lieux. On y rentre par un petit cloître qui surplombe la vallée. 

Des sarcophages sont alignés. On en voit d'autres à l'intérieur.

 

 

Diverses architectures co-existent à l'intérieur de Suso : wisigothe, mozarabe (au Xè siècle, c'est encore le Califat de Cordoue qui régit l'Espagne), romane.

 

 Arc outrepassé mozarabe

 Dans la grotte sépulcrale

Tombeau et statuette de San Millán

 

Le Monastère de Suso a été très célébre au Moyen-Age et c'était, avec Saint-Jacques de Compostelle, un des principaux lieux de pélerinage.

 

www.monasteriodeyuso.org


 

En passant par Haro capitale du Rioja et ses Bodegas

 Nous abordons Le Rioja, puisque La Rioja est une Communauté Autonome d'Espagne qui a donné son nom à un vin. La culture de la vigne dans la région remonte à la nuit des temps puisque, bien avant les Romains, les Phéniciens et une peuplade locale, les Berones, faisaient du vin et le vendaient alentour...

 


Monastères, abbayes, cultivaient la vigne et grâce à eux, le vignoble survécut lors de la conquête arabe, les exploitations viticoles civiles étant alors systématiquement détruites par les conquérants.

Ici, comme ailleurs, le Phylloxera fit quelques ravages.mais avec un temps de retard par rapport à la France (1867). Ce qui amena les Bordelais à venir s'approvisionner en raisin et en vin chez leurs voisins de la Rioja qui finirent par adopter la "méthode bordelaise". pour élever leurs vins. On peut dire que le succès du Riojà est dû en partie au savoir-faire des vignerons français.

La première A.O.C. d'Espagne fut créée pour la région en 1925 et un organisme, le Conseil Régulateur de l'Appellation d'Origine Rioja fut chargé d'en établir les normes et de les faire respecter. Mais déjà en 1892, une Station de viticulture et d'oenologie avait été créée à Haro pour améliorer les pratiques des viticulteurs et la qualité de leurs vins.

 Haro est devenue la capitale du Rioja. Perchée sur une colline baignée par les eaux du Tirón et de l'Ebre, elle est entourée de vignobles et de caves. Sans le vin, la jolie ville n'aurait pas connu une telle splendeur.

 

La place de la Paix, la Mairie (au fond) et son kiosque à musique

 

 

 

Vers l'église Saint Thomas

 

Porche de Saint Thomas. La construction de l'église remonte à la deuxième moitié du XVIè siècle

 

La ville possède de très belles façades de différents styles et de différentes époques (XVIIè et XVIIIè siècles surtout). Une balade dans ses ruelles est un plaisir pour les amoureux d'architecture.

 

 

Haro ne pouvait pas faire l'impasse sur un Musée du Vin :

Musée du vin

Adresse : Bretón de los Herreros 4 E - 26200 Haro
Téléphone : 941305719
Email : reservas@vinodelarioja.org
Site : http://www.vinodelarioja.org

 

Hôtel restaurant Los Agostinos**** (dans un ancien couvent)

Calle San Agustín, 2, 26200 Haro, La Rioja, Espagne
+34 941 31 13 08

www.hotellosagustinos.com/

 

Pourquoi cette partie de la Rioja est-elle particulièrement adaptée à la culture de la vigne ? La réponse tient en regardant une carte : la Sierra de Toloño freine l'humidité du nord et elle crée un microclimat parfait pour la vigne qui trouve dans des sols principalement argilo-calcaires les nutriments qu'il lui faut.

 

 

Les cépages sont au nombre de 4 pour les rouges, trois pour les blancs. Le Tempranillo est chez lui ici et c'est le cépage le plus répandu. Les trois autres sont le Garnacha tinta, le Mazuelo (d'origine française) et le Graciano.

Les blancs sont faits de Viura, de Malvasia et de Garnacha Blanca. Mais depuis 2007, Chardonnay et Sauvignon sont autorisés.

Notre venue en Rioja coïncidait avec les vendanges, généralement tardives (octobre).
 


  

Bodega Cune :arrivée du raisin et tri manuel

 

 

 Bodega Cune : cave conçue par Gustave Eiffel

 

Bodega Cune : foudres de */- 17 000 litres

 

Bodega Moreno : des vins excellents en rouge comme en blanc

 

 Bodega Moreno : le restaurant, lieu incontournable après la visite de la cave

 

Ube spécialité de la Rioja : la soupe à la tomate et au chorizo

 

 

Autre spécialité : le boudin noir ; un délice !

 

La Bodega Moreno produit également des vins doux façon porto

 

En Espagne les vins de garde sont classés en trois catégories :

- crianza : un vin de trois ans ou plus ayant été élevé au moins un an en fût de chêne

- reserva : vin issu des meilleures millésimes élevé en barrique (au moins un an) et en bouteille,

- Gran Reserva : vin issu de récoltes exceptionnelles, vieilli au moins deux ans en barrique de chêne et trois ans en bouteille.

 

Bodega Moreno : mur de bouteilles

 

San Vicente de la Sonsierra et son château entourés de vignes

 


 

Briones, Vivanco et son formidable musée de la vigne et du vin

Briones est un lieu magique qui ravit les amateurs de beaux paysages et... de vin. Une Bodega de Briones, la famille Vivanco, a eu l'excellente idée de créer "son" musée du vin. Elle y a mis les moyens et il faut prendre le temps de parcourir les différents niveaux du musée avant d'aller déjeuner ou diner dans son restaurant panoramique offrant une belle vue sur la vieille cité et les vignes

 

Briones

La Bodega Vivanco n'est pas une  petite cave. Des milliers de barriques attendent, dans une vaste salle octogonale, d'être prêtes à être vidées de leur contenu pour aller remplir les bouteilles de la maison...La température de garde varie de 12 à 16°.La famille produit toute une gamme de vins dont certains peuvent concurrencer de bons Bordeaux !.

 

 

Le Musée

9000m2 sur plusieurs niveaux, le Musée Vivanco nous conte la relation passionnée que les hommes entretiennent avec la vigne depuis plus de 8000 ans... La Dynastie Vivanco a collectionné les instruments du vigneron, ses outils, les contenus qu'il utilise pour élever et stocker son vin.  Comment outils et contenants ont évolué à travers les âges et selon les pays. Quelles images il a utilisées pour faire connaître sa production. Comment artistes, poètes et consommateurs célèbres ont commenté, illustré, peint ou sculpté la relation qu'ils ont eu avec la vigne et le vin. Tout cela est formidablement mis en scène dans ce musée, sans doute l'un des plus beaux au monde, sur la vigne et le vin.

Rapide visite en images :

 

Tracteur
et sa charrue

 

 Equipement de sulfatage

Deux types de pressoirs

 

Le tonneau et ses rouelles

 

Amphores

 

"Riton" à tête de bélier, céramique grecque, IVè siècle avant J.C.

 

Carafes, gobelets et verres

 

Mosaïque romaine : tête de Bacchus - 3è ou 4è siècle

 

 

 

Vierge à l'enfant avec grappe. XVIè siècle - Castille  

Pancika et Hariti - Pakistan - 2 et 3è siècle de notre ère

 

Pierre tombale Copte 4è_5è siècle

 

 Hommage à Picasso - Lithographie de Roy Lichtenstein 1973

 

Hommage à Louis Pasteur

 

Le Musée Vivanco est aussi celui du tire-bouchon : ils sont trois mille exposés en vitrine, de différentes provenances, de toutes formes, basés sur les différentes techniques pour extraire un bouchon d'une bouteille. Impressionnant!

 

 

 

 

Restaurant de Vivanco

 

 La boutique permet d'acheter les vins maison et différents souvenirs du musée

 

Vivanco

Carretera Nacional, 232
26330 Briones, La Rioja
bodega@vivancoculturadevino.es
www.vivancoculturadevino.es
Tél.:+34 941322323
Fax:+34 941322333

 


 

Navarrette, son potier, ses balades à cheval, son hôtel dans les vignes...

Parcourir la Rioja, c'est passer de la montagne à la plaine, des forêts  au vignoble. Si la voiture s'avère indispensable, pourquoi ne pas tenter la balade à cheval entre les pieds de vigne pour découvrir des paysages façonnés par l'homme au fil des siècles ? Nous sommes ici près de la vieille ville de Navarrete.

 

Un centre équestre local propose de partir en groupe ou seul - mais accompagné d'une guide - pour une heure, une demi-journée, voire une journée de découverte. Pas besoin d'avoir fait des concours hippiques : les chevaux sont tranquilles et bien élevés ! .

 

Le parcours se fait à flanc de colline en passant par les hameaux et le retour vers l'écurie ramène le groupe ravi de la balade.

 

 

 

Centre hippique de Navarrete

Tél 617 354 873 (portable)

mail : hipica@navarretewifi.net

Site : www.hippicanavarrete.com

 

Tout près de Navarrete, il existe une Bodega-Hôtel-restaurant  très originale, La Finca de Los Arandinos****. Sur une colline avec superbe vue sur le vignoble, son bâtiment aux lignes très sobres évoque Le Corbusier. Peu de chambres, 14, mais un confort très moderne, de l'espace et du calme, un service souriant et polyglotte, des plats composés de produits locaux, très frais, de bons vins...

 

 

La Finca de los Arrandinos

 Tél (34) 941 446 126

Mail : welcome@fincadelosarandinos.com

Site : www.fincadelosarandinos.com

 

 

Retour à Navarrete qui abrite quelques ateliers de poterie fameux. Nous avons rendu visite à l'un d'entre eux, célèbre dans toute la région et au-delà :

 

 

 

Il se nomme Naharro. Les mains dans la glaise pour tourner plats à rôtir, pots, cruches, petits objets,  il raconte l'histoire de cette entreprise familiale, parle de son métier difficile : "cela ne s'apprend pas en quelques semaines comme certains jeunes le pensent. Il faut avoir le coup de main, sentir la terre et la former de manière équilibrée"

 Plat traditionnel riojan pour rôtir les poulets

 

 

 

La sortie du four après cuisson aux alentours de 1500°

 

 

Alfareria Naharro

Carretera de Burgos km 11 Navarrete, La Rioja


 

 

 

C'est sur cette image de petit chat en céramique sorti des mains de Naharro que nous terminons notre promenade en Rioja.

 


Une bien belle balade rendue possible grâce à nos partenaires :

Air France et HOP : www.airfrance.fr

 

4 vols quotidiens au départ de Paris Charles de Gaulle (3 le samedi) opérés en Embraer 70 de HOP (75 sièges)

Office du Tourisme Espagnol en France www.spain.info.fr

23 rue Saint Augustin 75002 Paris Tél :01 45 06 82 54

Gobierno de la Rioja

La Rioja Turismo www.lariojaturismo.com  et www.latierraconnombredevino.com

 

Qu'ils en soient remerciés.

 

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