La Loire à vélo et en futreau...
Claire en France a déjà consacré un reportage à "La Loire à vélo", une façon décontractée de découvrir les paysages ligériens et les multiples atmosphères qui s'en dégagent. Un tourisme vert, bien dans l'air du temps, qu'on peut pratiquer seul(e) ou en famille avec la certitude de trouver sur place loueurs attentifs, hébergements de charme, bonnes tables, et surtout un patrimoine culturel et environnemental incomparable. La formule a de plus en plus de succès, grâce notamment aux centaines de kilomètres de pistes cyclables aménagées le long du fleuve (de Cuffy à Saint Brévin !) et à l'implication des différents acteurs concernés : loueurs, hôtels, restaurants, mais aussi bateliers de Loire qui, l'espace d'un moment, vous font quitter le vélo pour vous faire naviguer sur le fleuve.
Balade ligérienne avec Evelyne Simonnet ©.
Christian et ses vélos
Depuis Paris, 2 heures de train et hop, à 50 mètres de la gare, Christian Falip, de Rando vélo (un pro de la balade à vélo « clef en main » depuis 25 ans) vous équipe d'un biclou avec sacoches et porte cartes (amovible).
Les bords de la Loire sont accessibles aux moins musclés sur des sentiers sécurisés. D'autres circuits plus exigeants sont organisés tout au long de la Loire qui permettent de découvrir des espaces préservés et des villages charmants sur un réseau de 800 km, balisés que l'on peut faire par étapes (les bagages étant acheminés par le loueur) ou sur des boucles.
Un loisir simple, totalement dépaysant par la quiétude, le rythme tranquille, une autre façon de respirer, de regarder et de se nourrir l'esprit… des petites vacances faciles, peu onéreuses et tellement plaisantes.
www.randovelo.fr
www.loire-a-velo.fr
Olivier et ses futreaux
On peut les appeler « futreau », « gabare » (terme employée sur la Garonne), « sapine » (utilisée pour transporter du bois), « chaland », plus gros (20 à 30 m) « charrière », qui servait de bac d'une rive à l'autre avant la construction des ponts, toutes ces anciennes embarcations en bois sont des « toues », cabanées (avec une partie couverte) ou pas.
Olivier est l'un des pilotes bénévoles de l'association « Observatoire Loire », qui a vocation à faire découvrir l'environnement ligérien.
Il est aussi à l'aise à la barre de son futreau « le Pierregarin » qu'il y a quelques années au volant de son bus dans les rues de Blois.
Cet « animateur chargé de navigation » (c'est son tire officiel) raconte le fleuve indompté, l'histoire des ponts, dont le plus fameux « Jacques Gabriel « aux 12 arches (au centre-ville de Blois), l'invasion des Vikings qui sont revenus plusieurs fois après avoir découvert les petits vins de Loire (déjà en l'an 500…), et aussi la flore et la faune.
On peut débarquer sur l'île aux castors, réintroduits en 1974. Il avaient totalement disparus vers 1850, chassés pour leur fourrure, pour le « castoreum » (produit par une glande afin de marquer le territoire), utilisé en pharmacie et parfumerie) et aussi pour leur chair, curieusement consommée le vendredi parce qu'on estimait que ces mammifères-là étaient un peu des poissons…
Et puis, Olivier parlera aussi du datura (aux stupéfiantes vertus...) et des écrevisses noires d'Amérique, des poissons blancs, des papyrus d'Egypte, etc. Et puis, il faut se laisser glisser au fil de l'eau : rien qu'une heure ou deux, le temps s'arrête.
Balade en futreau : 9 euros (forfait 25 € pour 4 personnes)
www.observatoireloire.fr
