Escapade à Londres, pour mettre ses pas dans ceux de Kate et de William ou simplement pour du shopping

Au programme de ce dernier tour : visite de Chelsea où Michael Middleton, pilote devenu milliardaire en lançant avec sa femme, ancienne hôtesse de l'air, Party Pieces, une entreprise de décoration pour enfants, a offert un luxueux appartement à Kate. Vous ferez escale dans une boutique de mode de la chaîne Jigsaw (la jeune femme y était acheteuse en accessoires). Les accros du denim ne rateront pas The Shop at Bluebird (350 King's Road). Puis cap sur la boîte de nuit «polynésienne» Mahiki, dans Mayfair, très fréquentée par William et son frère Harry (1 Dover Street).

 

Pas de mariage royal sans porcelaine de Stoke-on-Trent, le "Limoges" anglais :

The Royal Collection © 2010, Her Majesty Queen Elizabeth II

 

Faire un shopping d'enfer

Répliques de la bague de fiançailles, mugs, petites cuillères, tee shirts, pyjamas, poupées, magnets kitchissimes : vous aurez l'embarras du choix. Offrez- vous, pour le fun, un produit dérivé à l'effigie de Kate et Will et filez vers le très prisé Notting Hill: Paul Smith y occupe une maison victorienne, Westbourne House qui se visite comme un musée (122 Kensington Park Road). Rellik y vaut aussi le détour. Cette boutique vintage est sans doute la plus hype de Londres. Ses fondateurs, des anciens du marché de Portobello Road (on y chinera, bien sûr, le samedi) dénichent d'incroyables vêtements griffés Jean Muir ou Vivienne Westwood (8 Golborne Road).

 

 Chaussure Vivienne Westwood

 

Vous collectionnez les vinyles? Intoxica est fait pour vous. Ici, pas de CD mais des trésors des sixties et des seventies, jazz ou soul, sélectionnés par le patron, Nick Brown (231 Portobello Road). Bohème et branché, l'East End a toujours le vent en poupe. Non loin de Brick Lane, Cheshire Street, le dimanche, est très gaie. Au n° 10, chez Handmade Interiors, on s'offre de merveilleux coussins et quilts indiens et des céramiques signées des meilleurs artistes britanniques. Au n° 22, on craque pour les colliers et les sacs de la créatrice Amy Anderson. Au n° 26, nos compagnons se ruinent en tee- shirts aux motifs rétro de A-non brand. Et au n° 68 a en Converse All star trainers de Dirty Blonde.

 

 

Se la jouer "arty"

Londres abonde en expos et événements artistiques de toutes sortes. On ne ratera pas les photographies de Emil Otto Hoppé, le maître absolu, pour Cecil Beaton, à la London's National Portrait Gallery (jusqu'au 30 mai), les exceptionnels dessins à la sanguine de Watteau à la Royal Academy (jusqu'au 5 juin). Et les sublimes vêtements du créateur japonais Yohji Yamamoto, au Victoria & Albert Museum (jusqu'au 10 juillet).

 

 

 

Découvrir ou redécouvrir les lieux qui bougent

Inauguré en octobre dernier, dans un quartier historique (Holborn) One New Change, un centre commercial conçu par Jean Nouvel, dialogue avec la cathédrale Saint-Paul et la City. C'est le nouveau symbole de Londres. Haut de 38 mètres, recouvert de verre de 22 couleurs différentes, il abrite bureaux, magasins et restaurants. Au sixième et dernier étage, le chef Jamie Oliver a ouvert, avec l'Américain Adam Perry Lang, un nouvel établissement, Barbacoa. Pour gourmets carnivores.

L'East End qui comprend les quartiers de Shoreditch, Hoxton et Spitafields a connu un véritable boom dans les années 2.000. Ces anciens faubourgs pauvres, peuplés d'immigrés, sont aujourd'hui colonisés par les bobos et les maisons géorgiennes s'y arrachent à prix d'or. L'afflux de touristes n'a pas toujours été positif pour les "curry houses" entourant Brick Lane…La City ne cesse de grignoter Spitafields. Mais le Marché résiste. Comme certaines allées et petites cours intérieures où Jack l'Eventreur abandonnait ses victimes…

De nombreux Londoniens pensent que les gratte- ciels qui hérissent la City (voir le fameux «Cornichon» de sir Norman Foster) auraient du être construits à Canary Wharf, ce quartier d'anciens docks très embourgeoisé. Exemple, St Katharine Dock's aux appartements et aux yachts plus que luxueux.

Le sud de la capitale était autrefois déprécié. Ce n'est plus du tout le cas. On se baladera avec plaisir le long du fameux Thames Path, du London Eye à Greenland Docks. Dédiée à la création artistique des 20ème et 21èmes siècles, la Tate Modern, une ancienne centrale électrique aménagée par les stars de l'architecture Herzog & de Meuron (une extension ouvrira pour les JO de 2012), a beaucoup contribué à changer l'image de la rive droite et du district de Southwark.

Toujours au sud, Brixton, version londonienne de Harlem, est un des hauts lieux de la scène musicale. Quant au nord, c'est un chantier géant! A Stratford se construisent le stade olympique, les installations sportives qui accueilleront les athlètes des Jeux et d'ambitieux immeubles modernes. Plus un centre commercial qui devrait être le plus grand d'Europe : Westfield Stratford.

Devenir un vrai clubber

Mieux vaut vous procurer Time Out (cette bible parait le mercredi) pour connaitre les meilleurs plans. Le Londonien sort beaucoup, été comme hiver. Les plus blasés ont de quoi être époustouflés par les clubs géants, les Dj ultra spécialisés, les noctambules ultra-lookés. Si la majorité des pubs ferment à 23 heures, et les bars autour de 2 heures, certaines boîtes fonctionnent jusqu'à 6 heures. Parmi les lieux mythiques: Egg( King's Cross), Fabric (Farringdon), Rythm Factory ( Whitechapel), SeOne (London Bridge).

 

Marianne Lohse

 

Le jour du mariage (29 avril), le cortège royal partira de l' Abbaye de Westminster précédé par un régiment des célèbres Scots Guards pour rejoindre Buckingham   Palace

 

PRATIQUE

Y aller

Avec Eurostar www.eurostar.com

Se renseigner

www.visitlondon.com (en anglais)

www.visitbritainshop.com/france/home.html  (en français)

www.visitbritain.com (en français)

Se loger

A Londres, l'hôtellerie n'est pas donnée. De l'hôtel Ibis Euston St Pancras (www.ibishotel.com), proche de la gare, au très bon rapport qualité-prix (chambres à partir de 88£), au Hyatt Regency- Churchill (www.london.churchill.hyatt.com) qui pour le mariage royal a concocté une forfait Royal Opulence (à partir de 30.000£ soit environ 35.500€ pour six personnes logées dans la suite royale avec majordome privé et Daimler), la gamme est large !

Mais il y a aussi de charmantes chambres d'hôtes. Il faut se plonger dans le guide formidable concocté par Bertrand Lauzanne "Chambres secrètes à Londres", publié chez Hachette. Bourgeois chic ou bohème, exotique ou typiquement "Old England", art nouveau ou résolument contemporain, le Bed and Breakfast londonien possède mille attraits à des prix généralement inférieurs à ceux des hôtels. Classées par quartier, les 100 chambres d'hôtes ont toutes recues la visite de l'auteur qui détaille accueil, décoration, qualité du breakfast, environnement et centres d'intérêt proches. Un conseil : votre choix fait, réservez longtemps à l'avance ! Le B.and B. séduit de plus en plus les anglais.

Circuler

Avec la Oystercard, une carte électronique. Vous pouvez y charger un forfait pour une période donnée et l'acheter en ligne (carte pré-créditée de 10,20 ou 30 £.Plus frais d'activation de 3 £) Elle permet de se déplacer très facilement en métro et en bus.

www.visitbritainshop.com

A lire

Londres Cartoville(Gallimard). Idéal pour un court séjour.