Escapade à Lyon
Un tableau de Boudin ? Non ! Le reflet d'immeubles sur la Saône à Lyon...
Pourquoi ne pas profiter des "Nuits de Fourvière" pour passer une nuit, ou plus, dans cette belle ville ?
Photos : Claire Vuillemin ©
La lumière était pain d'épice ce soir là. Il avait plu toute la journée et vers 19h quelques rayons du soleil couchant éclairaient le quai St Vincent... Je me trouvais quai de Bondy, en face donc, dans ce que l'on appelle le Vieux Lyon, plus précisément le quartier St Paul, lové dans un méandre de la Saône. Devant moi, la passerrelle St Vincent, toute rouge, métallique, et l'impression de se retrouver dans les lumières de la Renaissance italienne...
"Le coeur du Vieux Lyon est le plus grand quartier Renaissance en France", m'explique Yvonne, guide à l'Office de Tourisme.
Pour s'en rendre compte, le mieux est d'emprunter le funiculaire qui part de la station de métro Vieux Lyon jusqu'à la basilique de Fourvière. Pendant l'ascension, vous découvrirez, du haut, ce qui vous attend à la descente, à pied : des ruelles médiévales et des hôtels Renaissance magnifiques...
Le funiculaire du Vieux Lyon.
Né avec le XXe siècle, ce funiculaire escalade les pentes raides de la colline de Fourvière, surnommée la "colline qui prie" en raison de la fameuse basilique et des nombreux couvents qui y sont installés.
Le Vieux Lyon, sur la rive droite de la Saône donc, représente 24 hectares qui ont été sauvegardés en 1964 dans le cadre de la loi Malraux. Quoi de mieux que de commencer son exploration en partant de la basilique de Fourvière. Au Moyen-Age, l'endroit était déjà un lieu de pélerinage à la Vierge, il y avait alors une petite chapelle.
La basilique, telle qu'on la connait aujourd'hui, a été construite après la guerre de 1870 (comme le Sacré Coeur à Paris). L'édifice illustre bien les mélanges de style de l'époque : du gothique sur la façade nord, du néo-classique à l'intérieur du porche en passant par le symbolisme des mosaîques intérieures et les frises florales Art nouveau des soubassements.
Pour remonter un peu plus le temps encore, vous pouvez vous diriger vers le Musée de la civilisation gallo-romaine. Pratiquement enterré, ce musée vous plonge à l'époque ce la fondation de la ville, en 43 av J.-C. par Munatius Plancus. Un peu plus loin, rue de l'Antiquaille, les théâtres romains retrouvent chaque été leur vocation première en accueillant le Festival des Nuits de Fourvière.
La vue sur Lyon, de la terrasse du tout nouveau restaurant Têtedoie sur le Site de l'Antiquaille (l'ancien Hôpital), vaut vraiment le détour...
A gauche de l'esplanade de la basilique, le Jardin du Rosaire répand ses effluves d'hortensias et de roses anciennes... Empruntez son petit chemin qui descend : il vous offrira, au détour de quelques marches ou derrière les feuillages, quelques vues superbes sur la ville.
Villa Florentine-Les Terrasses de Lyon
25, montée Saint Barthélemy
On a vraiment l'impression de déambuler dans des ruelles de villes italiennes... Et pourtant, ce qu'on appelle "Le Crayon" (dans le fond sur cette photo) atteste que nous sommes bien à Lyon... plus précisement entre la Montée St Barthélemy et la Place du Petit Collège. Là, se trouve le Musée Gadagne.
Cet hôtel particulier, ayant appartenu à des banquiers florentins constitue le plus bel ensemble Renaissance du Vieux-Lyon. Aujourd'hui Musée international de la marionnette.
Entre 1450 et 1550, il y avait une réelle prospérité économique à Lyon. Cette splendeur d'antan est presque toujours palpable dans les trois quartiers qui constituent le Vieux Lyon : St Georges, St Jean et St Paul. Si le quartier St Georges a longtemps été celui des artisans (potiers, bateliers et canuts), le quartier St Paul était au XVe et XVIe siècles le haut lieu des banquiers italiens. Lyon était pour eux une étape idéale entre l'Italie et les Châteaux de la Loire.
Les habitants, venus s'installer au bord de la Saône au Moyen Age se sont déplacés ensuite vers l'est de la ville (sur la presqu'île puis en bord du Rhône).
En décembre 1998, le Vieux Lyon a été inscrit par l'Unesco sur la liste du Patrimoine mondial de l'Humanité. Nul doute que vous serez, vous aussi, séduits par ces façades colorées à l'italienne, ces petites places... Séduits par l'histoire d'une cité de foires (il y en avait quatre par an au Moyen Age), de marchands et de leur hôtels particuliers. Toute proche, la Saône a toujours ses reflets d'or et d'argent...
Où dormir ?
Dans le Vieux Lyon, quartier St Paul
Collège Hôtel et Baràgones
5, place Saint Paul, 69005 Lyon
04 72 10 05 05
Où déjeuner ou dîner ?
Le "bouchon lyonnais" est incontournable. On y sert de savoureuses spécialités comme le tablier de sapeur, les quenelles, la salade lyonnaise et la cervelle de canut.
Quelques adresses :
Le Bistrot de St Jean, place du Petit collège, près du Musée Gadagne,
le Bouchon des filles, le Garet, Au Petit Bouchon/Chez Georges, Le Mitonné, Daniel et Denise, Chez Paul, Chez Abel, Chez Hugon, Le café des fédérations, Le Musée...
Mais on peut également opter pour la restauration traditionnelle :
La Mère Brazier (repris depuis peu par Mathieu Viannay)
12, rue Royale
Restaurant gastronomique Tetedoie
Site de l'Antiquaille - Montée du Chemin Neuf
