La cravate : un petit lien indémodable...

La fin des vacances rime souvent avec le retour du costume... cravate ! On range les polos, chemisettes et shorts pour ressortir chemise et costume cravate...

 
"Une cravate bien nouée est le premier pas sérieux dans la vie" écrivait l'auteur-dandy anglais Oscar Wilde.

La cravate reste l'attribut de l'élégance qui, depuis le 17e siècle et dans le monde entier, a survécu à toutes les métamorphoses du costume.

Il faut bien le reconnaître pourtant : la cravate n'a véritablement aucune utilité. Elle peut même être encombrante, indisciplinée, à vouloir parfois traîner dans les plats en sauce...

Et pourtant, elle fait toujours partie des traditionnels attributs de l'élégance masculine. Certes elle fut un temps boudée, souffrant de n'être plus qu'un accessoire obligatoire, une contrainte imposée, parfois dès le lycée et toujours au bureau, dans certains diners ou réunions de famille.

De signe conventionnel, elle est passée lentement à un signe de bien être et réapparaît ainsi depuis une bonne décennie telle qu'elle est née il y a trois siècle : comme un pur ornement porté, à de rares exceptions près, en toute liberté.

Plaisir de se distinguer, de s'exprimer non seulement pour séduire mais en abordant les motifs et les couleurs qui conviennent le mieux à son humeur du jour.

Alors, signe d'élégance masculine ou de rang social ? Frivolité ou convention bourgeoise ?

Peut-être juste le moyen de montrer sa présence...

De fait, fabricants et stylistes font assaut d'imagination pour doter le buste masculin de pièces de tissu digne parfois des plus grandes oeuvres d'art.

Si tous les motifs sont proposés, du plus sobre au plus farfelu, du classique à l'art pop, sait-on qu'il y a au moins huit façons différentes de faire le noeud : du noeud simple à l'Ascot, du double simple au Windsor, du papillon eu petit noeud ? Bref, à chaque col (de chemise), convient un noeud.

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Et la femme dans cet univers ? Il est de bon ton de dire que la cravate a une connotation quelque peu masochiste. Mais ce serait ignorer l'influence féminine sur les modes le l'accessoire.

La femme joue un rôle capital dans l'univers de la cravate, même si celle-ci ne fait pas partie, à priori, des accessoires féminins.

Elle conseillera son homme, lui en offrira qu'elle choisira elle même... Les anniversaires et les périodes de fêtes sont évidemment de bonnes occasions...

On lui doit aujourd'hui une certaine féminisation des dessins des cravates : des couleurs plus tendres et des motifs moins sérieux.

Restent les délicats soucis chaque matin des amateurs de cravate : celui de l'assortiment, mais aussi de l'adaptation aux circonstances.

Quelle cravate porter qui tendra compte de la chemise, du costume ou du rendez-vous de la journée ? D'aucuns diront que, pour un homme, choisir sa cravate le matin est sans conteste l'un des actes les plus poétiques de la journée...

La petite pièce d'étoffe a décidément plus d'importance qu'il n'y parait...