Julio Le Parc fait vibrer "Soleil froid" au Palais de Tokyo à Paris

Le Palais de Tokyo a rouvert ses portes en avril 2012. A la fois musée et laboratoire dédié à la création contemporaine, c'est un lieu immense, aux allures de friche industrielle, d'un bouillonnement intense. «Soleil froid», la nouvelle programmation, nous invite à pénétrer dans un monde qui repousse les frontières du réel. L'apôtre des sixties, Julio Le Parc, s'y taille la part belle avec une exposition monographique, sur 2000m², allant des pièces «historiques» (son travail est intimement lié aux arts optique et cinétique) aux acryliques les plus récents réalisés dans son atelier de Cachan. «Je cherche à provoquer un comportement rétinien, une interaction extralucide avec le spectateur» affirme l'artiste.

Reportage : Marianne Lohse

 

Modulation 1125, 2003
Acrylique sur toile
60x60 cm
Collection : Julio Le Parc
Photo : Atelier Le Parc

 Ce jeune vieillard de 84 ans, né à Mendoza, en Argentine, s'installe à Paris en 1958. Formé à l'Ecole nationale des beaux- arts de Buenos Aires, il découvre Max Bill, Lucio Fontana, Victor Vasarely. Au sein du GRAV (Groupe de recherché d'art visuel), il va contribuer à une profonde remise en question de la nature même de l'œuvre : l'image fixe.

 

Julio Le Parc
Cloison à lames réfléchissantes, 1966-2005
Acier
232x277x80 cm
Collection : Julio Le Parc
Photo : Atelier Le Parc

 

 

Mouvement, lumière, énergie, immersion du spectateur: son langage fait voler en éclats nos repères spatiaux. «La technique est minimale pour un effet maximal» souligne le commissaire Daria de Beauvais. Dans une demi-pénombre, on progresse lentement à travers une forêt ondulante de plaques de métal. Tel relief mural fait d'un assemblage de multiples petits carrés de rhodoïd aurait inspiré les premières robes «expérimentales» de Paco Rabanne.

  
Piégée par des miroirs, démultipliée, diffractée, la lumière offre une vision extrêmement ludique du lieu, des autres œuvres, des spectateurs. On se perd d'Alchimies en Contorsions, de Mobiles en Modulations. En 1970, Julio le Parc est revenu à la peinture, faisant de chacune de ses Cibles, une structure minimale, constituée de quatorze cercles concentriques, chaque cercle étant peint d'une des quatorze couleurs du spectre. Une exposition tout à fait symbolique du revival de l'art cinétique et de l'op art. Julio Le Parc exposera d'ailleurs à nouveau, au printemps, aux Galeries nationales du Grand Palais.

 


Palais de Tokyo, 13 avenue du Président Wilson 75116 Paris. Tel : 01 81 97 35 88. Jusqu'au 20 mai 2013.


Marianne Lohse

 

Créé le : 26/03/2013 - Mise à jour : 27/03/2013
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